Michel Pharaon, ancien ministre et député de Beyrouth, s’est livré hier à une critique virulente de la classe dirigeante, estimant que le pays est parvenu à un niveau de crise « inégalé dans l’histoire et dans le monde ».
« Nous vivons des temps difficiles au niveau social, a constaté M. Pharaon dans une allocution prononcée à Achrafieh. Ce quartier est encore sous le coup de l’explosion au port (2020) et nous sommes toujours sous le règne de l’impunité. Les discours politiques sont de plus en plus un mélange de menaces, d’étalage de muscles et de fausses promesses. Dans le sillage de la crise, nous avons oublié les valeurs du Liban, sa civilisation, ses mœurs démocratiques et les lois dont il jouit. «Rien n’est fait depuis trois ans pour répondre à la crise (multiforme) née de la faillite des institutions. Cela est sans précédent », a-t-il ajouté.« Personne ne veut assumer la responsabilité de l’échec politique. Le peuple libanais ne mérite pas d’atteindre le niveau auquel l’ont mené certains dirigeants ou profiteurs », a-t-il encore dit.
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Le peuple libanais ne mérite pas d’atteindre le niveau auquel l’ont mené certains dirigeants ou profiteurs, dit Monsieur Pharaon? Rien n’est moins sûr. N’est pas ce peuple qui a élu ces bras cassés et ces vendus pour achever leur pays? Alors de quoi se plaignent ils maintenant? Ces vendus sont leurs représentants à qui ils ont accordé leur confiance tantôt moyennant des dollars frais qui ne dépassaient pas la dizaine tantôt par conviction, aveugle, malgré toutes les preuves que ces corrompus pourris leur ont offert en guise de preuves de leur manque de patriotisme et de loyauté qu’ils n’ont jamais voulu voir ou entendre. Nous avons ce que nous méritons. Pour un accident, un accident ferroviaire qui a causé la mort de quelques citoyens, les grecs sont dans la rue pour demander des comptes à leurs dirigeants depuis cet événement, pendant que les libanais n’ont même pas daigné bouger leurs popotins pour crier leur colère suite au crime perpétré au port qui a causé la destruction d’une partie de leur capitale et causé des centaines de morts, des milliers de blessés et de handicapés à vie sans parler des dégâts matériels. A quoi peut on aspirer avec un peuple aussi amorphe et aussi résigné. Je ne par le même pas de tout le reste à cause de la limite que le journal nous impose, tellement la liste est longue. Mais malgré tout ça le peuple subit sans broncher. Alors que méritons-nous au final?
Sissi zayyat
11 h 12, le 10 mars 2023