La liste des noms présidentiables de Bkerké révélée

L'Orient-Le Jour a pu se procurer jeudi soir la liste non définitive des candidats potentiellement consensuels dont les noms sont débattus entre l'évêque maronite d'Antélias Mgr Antoine Bou Najm, en sa qualité d'émissaire du patriarcat de Bkerké, et les différents chefs de file chrétiens, pour la présidentielle au Liban.

Le document obtenu porte les noms suivants :

- Michel Moawad, député de Zghorta et déjà officiellement candidat appuyé par l'opposition.

- Sleiman Frangié, chef des Marada et soutenu par le tandem chiite Amal-Hezbollah.

- Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée libanaise dont le nom circule mais qui n'est pas officiellement candidat. 

- Jihad Azour, ex-ministre et responsable du Moyen-Orient au sein du Fonds monétaire international.

- Ziyad Baroud, ancien ministre de l'Intérieur.

- Salah Honein, ancien député.

- Georges Khoury, ancien ambassadeur du Liban au Vatican.

- Neemat Frem, député indépendant du Kesrouan.

- Farid Elias el-Khazen, ambassadeur actuel du Liban au Vatican.

- Ibrahim Kanaan, député CPL du Metn.

- Roger Dib, ex-ministre.

 Le Liban est sans président depuis le 31 octobre dernier, jour où Michel Aoun a quitté ses fonctions ; les députés de la Chambre ne sont toujours pas parvenus à élire son successeur, après onze séances électorales.

Dans sa dernière homélie, le chef de l'Église maronite Béchara Raï avait estimé que "l’élection d’un président est entravée en raison, malheureusement, du désaccord concernant son appartenance, soit à la moumanaa (le Hezbollah et ses satellites), soit au camp souverainiste (regroupant les parties hostiles au parti chiite)", tout en proposant une issue de crise. "La seule solution consiste à sortir de cette équation et que le peuple œuvre pour élire un président national affranchi de tout lien, de toute affiliation, de tout camp ou tout axe", a-t-il ajouté.

Bkerké prône ainsi une troisième voie qui sortirait du face-à-face Sleiman Frangié-Michel Moawad. Le tandem chiite Amal-Hezbollah a rappelle-t-on officialisé son soutien au leader des Marada, tout en laissant la porte ouverte au dialogue.