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Des ONG demandent des excuses à un ministre après un discours controversé

Des ONG demandent des excuses à un ministre après un discours controversé

Le ministre de l'Intérieur tunisien Taoufik Charfeddine. Photo d'archives AFP

Des ONG tunisiennes ont appelé mercredi le ministre de l'Intérieur à s'excuser après un discours "violent et dangereux" lors duquel il a qualifié de "traîtres" des médias, des syndicalistes, des hommes d'affaires et des partis politiques.

Dans une déclaration au vitriol mardi lors d'un déplacement à Ben Guerdane près de la frontière avec la Libye, le ministre, Taoufik Charfeddine s'en est pris aux "mercenaires des médias, hommes d'affaires, syndicalistes et partis qui ont vendu la patrie".

"Ce sont des traîtres", a-t-il ajouté, appelant les Tunisiens à soutenir le président Kais Saied, "un homme honnête et patriote", selon une vidéo de la visite diffusée par son ministère. Dans un communiqué conjoint, plus de 30 organisations, dont la centrale syndicale UGTT et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, ont dénoncé un "discours minable", "sectaire" et qui "crée la division".

Dénonçant "le langage de menace et d'intimidation" employé, elles ont estimé qu'il s'agissait d'"un discours populiste dangereux qui présage un Etat policier" rappelant le système en place sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011. Les signataires du texte ont appelé le ministre "à présenter des excuses pour ce violent et dangereux discours et de le retirer des pages du ministère sur les réseaux sociaux".

Ces déclarations surviennent après l'arrestation de plus d'une vingtaine de personnalités dans les milieux politiques, médiatiques et des affaires depuis début février. Le président Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, a qualifié les personnes arrêtées de "terroristes" et affirmé qu'elles étaient impliquées dans un "complot contre la sûreté de l'Etat".

Des ONG tunisiennes ont appelé mercredi le ministre de l'Intérieur à s'excuser après un discours "violent et dangereux" lors duquel il a qualifié de "traîtres" des médias, des syndicalistes, des hommes d'affaires et des partis politiques.Dans une déclaration au vitriol mardi lors d'un déplacement à Ben Guerdane près de la frontière avec la Libye, le ministre, Taoufik Charfeddine s'en...