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Société - Liban

Manifestations à Paris et Beyrouth pour commémorer l'explosion du 4 Août

Près de 150 personnes mobilisées dans la capitale française ; quelques proches de victimes se rassemblent à Beyrouth pour réclamer justice, alors que l'enquête est toujours dans l'impasse.

Manifestations à Paris et Beyrouth pour commémorer l'explosion du 4 Août

Des proches de victimes rassemblés devant le port de Beyrouth pour commémorer l'explosion du 4 Août, le 4 mars 2023. Photo Mohammad Yassine

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés samedi après-midi à Paris et à Beyrouth, pour commémorer les deux ans et sept mois depuis l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth et réclamer l'avancée de l'enquête sur ce drame. Confiée au juge d'instruction Tarek Bitar, cette investigation fait face à de flagrantes ingérences politiques et judiciaires et se trouve dans une impasse depuis des mois.

L'explosion a fauché plus de 220 vies, blessé plus de 6.500 personnes et ravagé des quartiers entiers de la capitale. Justice n'a toujours pas été rendue aux victimes, dont les proches manifestent régulièrement.

"Parfum d'espoir"

À Beyrouth, quelques dizaines de proches de victimes se sont rassemblés après 17h en face du port, sous la statue de l'Emigré, et ont observé une minute de silence à 18h07, heure précise du drame. Dans un communiqué publié samedi, un collectif des proches de victimes dénonce "les obstructeurs qui mettent la main sur l'enquête, veulent masquer la vérité et faire obstacle au cours de la justice".

La proche d'une victime s'exprimant lors d'une mobilisation 31 mois après l'explosion du port de Beyrouth, le 4 mars 2023. Photo Mohammad Yassine

Le groupe affirme "avoir ressenti un parfum d'espoir" après un jugement récemment rendu par la cour de justice de Londres en faveur des victimes de l'explosion, le 23 février dernier. Celui-ci s'inscrit dans le cadre d’une plainte civile déposée contre Savaro Ltd, une société de négoce de produits chimiques qui aurait acheté en Géorgie la cargaison de nitrate d'ammonium à l'origine de la déflagration.


Le groupe rappelle également avoir déposé plainte contre plusieurs personnes jugées responsables, notamment contre le procureur général près la Cour de cassation du Liban Ghassan Oueidate, "écarté du dossier pour sa parenté avec certains accusés".

La mère d'un homme tué dans l'explosion lors d'une commémoration devant le port de Beyrouth, le 4 mars 2023. Photo Mohammad Yassine

Celui-ci avait engagé des poursuites à l'encontre du juge Bitar fin janvier, et décidé de libérer tous les suspects détenus dans l'enquête, ravivant la colère des proches des victimes. Les décisions du procureur Oueidate ont été considérées par de nombreux observateurs comme un acte politique visant à bloquer cette enquête afin de protéger la classe politique au pouvoir, accusée par une frange de la population de n'avoir rien fait pour éviter l'explosion.

Mobilisation des Libanais à Paris

A Paris aussi, une commémoration du drame a eu lieu. Près de 150 manifestants se sont rassemblés samedi à 16h, heure de Beyrouth, place de la République. Tracy et Paul Naggear, les parents de la petite Alexandra, tuée dans l'explosion, étaient présents à la manifestation, selon des images que la mère retransmettait en direct sur les réseaux sociaux. "Cela fait du bien que l'on soit là ensemble, en tant que Libanais et autres", a dit Paul Naggear, selon une vidéo envoyée à L'Orient-Le Jour par une manifestante, Audrey M-G. L'un des protestataires, Savio Haykal, jouait des airs de Feyrouz au piano, sous la statue de la République.

Des manifestants rassemblés place de la République à Paris, le 4 mars 2023 pour commémorer l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Photo Audrey M-G.

Le 29 janvier dernier, une manifestation similaire, à l'initiative de plusieurs collectifs d'émigrés libanais avait également eu lieu à Paris, place du Trocadéro.

Au Liban, les proches de victimes protestent chaque 4 du mois pour réclamer une avancée de l'enquête, confiée au juge d'instruction Tarek Bitar mais bloquée par de nombreux recours en invalidation déposés par des responsables contre lesquels il a engagé des poursuites.

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés samedi après-midi à Paris et à Beyrouth, pour commémorer les deux ans et sept mois depuis l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth et réclamer l'avancée de l'enquête sur ce drame. Confiée au juge d'instruction Tarek Bitar, cette investigation fait face à de flagrantes ingérences politiques et judiciaires et se...

commentaires (1)

Ils réclament justice? Et la … comment déjà?… ah oui, suspicion légitime (ha ha), vous en faites quoi? Eh, on est au Liran, il ne faut rien réclamer ni espérer… snif

Gros Gnon

20 h 46, le 04 mars 2023

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Commentaires (1)

  • Ils réclament justice? Et la … comment déjà?… ah oui, suspicion légitime (ha ha), vous en faites quoi? Eh, on est au Liran, il ne faut rien réclamer ni espérer… snif

    Gros Gnon

    20 h 46, le 04 mars 2023

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