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Dernières Infos - Crise au Liban

Brève irruption de policiers municipaux dans une banque de Tyr, aucun débordement


Brève irruption de policiers municipaux dans une banque de Tyr, aucun débordement

Deux photos montrant des policiers municipaux à Tyr, au Liban-sud, prendre d'assaut une branche de la SGBL, le 28 février 2023. Photos ANI

Des policiers municipaux de Tyr, au Liban-Sud, ont fait irruption mardi dans une succursale de la banque SGBL pour réclamer leurs salaires de février et mars au taux de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban (BDL), puis ont rapidement quitté les lieux, sans débordement, rapporte notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah.

Quelques minutes à peine se sont écoulées entre le moment où les policiers sont entrés dans la Société générale de banque au Liban (SGBL) et leur départ, selon l'un d'eux contacté par L'Orient-Le Jour. Ils sont repartis après que l'établissement leur a assuré que leur revendication sera "prochainement entendue". "Le problème se trouve au niveau de la Banque du Liban, pas de la banque", leur aurait indiqué la direction de l'agence de Tyr.

Dans la matinée, l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) avait rapporté que les policiers avaient "pris d'assaut" l'établissement et mis en garde contre une escalade.

Depuis le début de la crise économique au Liban en 2019, les banques ont imposé de sévères restrictions illégales aux clients, limitant les retraits et les transferts. Le Liban a connu ces derniers mois une vague de braquages de banques au cours desquels des déposants ont fait irruption dans les agences pour réclamer, parfois sous la menace d'une arme, leurs propres économies.

Ces opérations coup-de-poing de déposants, menées avec plus ou moins de succès, ont poussé les banques à fermer temporairement leurs établissements à plusieurs reprises, avant de rouvrir avec des mesures de sécurité renforcées et des protocoles plus stricts sur la manière et le moment de recevoir les clients.

Le taux de la plateforme Sayrafa est de 45.000 livres libanaises pour un dollar, alors que la monnaie nationale continue à ses déprécier de façon aiguë, elle est passée de 60.000 livres le 1er février à plus de 88 000 livres mardi .

Le 6 février, l'Association des banques au Liban (ABL) a lancé une grève illimitée après une décision de justice autorisant la reprise d'un procès intenté par des déposants réclamant leurs fonds en dollars à la Fransabank. L'ABL a annoncé, le 24 février, suspendre temporairement sa grève en déclarant que les banques commerciales resteraient ouvertes jusqu'à la fin de cette semaine.

Des policiers municipaux de Tyr, au Liban-Sud, ont fait irruption mardi dans une succursale de la banque SGBL pour réclamer leurs salaires de février et mars au taux de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban (BDL), puis ont rapidement quitté les lieux, sans débordement, rapporte notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah. Quelques minutes à peine se sont écoulées entre le...