La Banque du Liban a pour la 14e fois d’affilée prolongé mercredi, pour un mois, les effets de la circulaire principale n° 161. Il s’agit de l’un des principaux dispositifs aménageant les restrictions bancaires en vigueur dans le pays depuis 2019 et qui limitent, sans être avalisés par une loi de contrôle des capitaux, l’accès des déposants à leurs comptes en devises, voire l’accès aux devises tout court dans un contexte d’effondrement de la monnaie nationale.
Le texte du renouvellement - la circulaire intermédiaire n° 663 - autorise donc les banques, jusqu’au 31 mars 2023, à fournir des dollars en espèces à leurs clients en les convertissant depuis les comptes en livres de ces derniers, au taux de sa plateforme de change Sayrafa. Ce taux a atteint 44.300 livres pour un dollar mardi, alors que le taux sur le marché parallèle avoisine 81.500 livres libanaises pour un dollar.
Les dollars échangés dans le cadre de l'application de la circulaire 161 sont directement fournis aux banques par la BDL au taux de Sayrafa et sont puisés dans les réserves de devises du pays dont le niveau exact n’est pas connu, mais qui fondent comme neige au soleil.
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