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Moyen-Orient - Séisme

La Turquie met fin à la plupart des recherches

La Turquie met fin à la plupart des recherches

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken en compagnie de son homologue turc Mevlut Cavusoglu survolant en hélicoptère les régions sinistrées par le tremblement de terre, hier. Clodagh Kilcoyne/AFP

La Turquie a décidé dimanche, quatorze jours après le séisme du 6 février, d’arrêter la majorité des recherches, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendant quant à lui sur place pour suivre l’effort humanitaire avant une rencontre avec le président Recep Tayyip Erdogan à Ankara.

« Dans bon nombre de provinces, les efforts de recherches sont terminés. Ils se poursuivent dans les provinces de Kahramanmaras et Hatay, dans une quarantaine de bâtiments », a déclaré Yunus Sezer, le patron de l’agence gouvernementale de secours (Afad).

Le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 qui a dévasté le sud du pays et la Syrie a fait près de 45 000 morts dont 40 689 morts en Turquie, selon le dernier bilan officiel communiqué dimanche par l’Afad.

Aucun nouveau survivant n’a été dégagé des ruines depuis plus de 24 heures, après le sauvetage d’un couple à Antakya, capitale de la province d’Hatay, samedi, 296 heures après le tremblement de terre. Au cours des trois derniers jours, sept personnes ont été retirées vivantes des décombres, toutes à Antakya, dont l’enfant du couple, qui a succombé peu après avoir été secouru.

Dans la province de Kahramanmaras, où a été localisé l’épicentre, les chances de survie apparaissaient plus minces qu’à Hatay en raison du froid qui a atteint la nuit jusqu’à -15°C dans les zones enneigées comme Elbistan.

Le vice-président turc Fuat Oktay a rapporté samedi que 105 000 bâtiments se sont effondrés ou ont été sévèrement endommagés et seront démolis.

Plus de 6 000 répliques ont été enregistrées depuis le sinistre dont l’une d’une magnitude de 6,6 et quarante d’une intensité de 5 à 6, selon l’organisme de secours.

Dans un message diffusé via Twitter, l’Afad demande aux sinistrés de ne pas chercher à entrer dans les bâtiments endommagés pour y récupérer des biens, « même brièvement ». Mardi, le chef de l’État Recep Tayyip Erdogan avait annoncé que 2,2 millions de personnes avaient d’elles-mêmes évacué les provinces affectées. L’Afad a rappelé que plus de 265 000 secouristes turcs avaient été déployés dans les zones affectées, en comptant ses équipes, celles de l’armée et de la gendarmerie, les volontaires et les ONG. En outre, près de 11 500 secouristes venus de l’étranger se sont joints aux efforts de recherches et secours, selon le ministère des Affaires étrangères.

Antony Blinken a atterri sur la base aérienne d’Incirlik, dans le sud-est du pays, depuis Munich, où il participait à une conférence sur la sécurité.

Un rôle dans la guerre en Ukraine

Le secrétaire d’État, dont la visite en Turquie était prévue avant le séisme, a rencontré dans l’après-midi responsables militaires et humanitaires qui coordonnent l’aide américaine aux sinistrés et s’est rendu compte de l’effort humanitaire en cours dans la province de Hatay. C’est également de là que M. Blinken a décollé pour survoler en hélicoptère la province dévastée de Hatay. Le chef de la diplomatie américaine a annoncé en outre l’octroi de 100 millions de dollars d’aide supplémentaire aux sinistrés. Les États-Unis avaient déployé dès le lendemain du séisme, qui a également frappé le nord de la Syrie, plusieurs équipes de recherche et secours en Turquie soit environ 200 personnes, et débloqué une première tranche de 85 millions de dollars en aide humanitaire. Il s’agit du premier déplacement du secrétaire d’État américain en Turquie depuis sa prise de fonction il y a deux ans.

Les deux pays, alliés dans l’OTAN, entretiennent des relations parfois tumultueuses. La Turquie qualifie notamment de « terroristes » les Kurdes syriens des YPG (Unités de protection du peuple), fer de lance de la lutte appuyée par une coalition internationale menée par Washington, contre les jihadistes de l’État islamique. Mais les États-Unis reconnaissent à leur allié un rôle constructif s’agissant notamment de la guerre en Ukraine.

Parmi les litiges, figurent la vente potentielle d’avions de chasse F-16 promis par le président Joe Biden à la Turquie, mais qui reste bloquée par l’opposition du Congrès, et le blocage turc de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN.

Après la Turquie, M. Blinken achèvera sa tournée européenne à Athènes où il aura lundi soir et mardi une série d’entretiens avec les autorités de ce pays, rival historique de la Turquie mais également partenaire dans l’OTAN. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait affirmé jeudi que le séisme « pourrait être une occasion » de redéfinir les relations jusqu’ici orageuses entre Ankara et Athènes, qui a été l’un des tout premiers pays européens à dépêcher des équipes de sauveteurs.

Source : AFP

La Turquie a décidé dimanche, quatorze jours après le séisme du 6 février, d’arrêter la majorité des recherches, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendant quant à lui sur place pour suivre l’effort humanitaire avant une rencontre avec le président Recep Tayyip Erdogan à Ankara.« Dans bon nombre de provinces, les efforts de recherches sont terminés. Ils se...

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