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Dernières Infos - Syrie

L'aide arrive au compte-gouttes dans le nord, les Casques blancs s'insurgent


Un membre des forces de sécurité kurdes près d'un convoi humanitaire près d'Alep, en Syrie, le 9 février 2023. Photo REUTERS/Orhan Qereman

Un deuxième convoi d'aide de l'ONU est arrivé vendredi dans le nord de la Syrie sous contrôle des rebelles, dévasté par le séisme, où les Casques blancs qui dirigent les secours ont dénoncé "le crime" que constitue la lenteur des aides.

À Damas, le gouvernement a annoncé accepter que l'aide internationale destinée aux zones rebelles --ravagées par un séisme ayant frappé la Syrie et la Turquie lundi-- soit acheminée à partir des régions qu'il contrôle. Un responsable du poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, Mazen Allouch, a indiqué à l'AFP qu'un convoi d'aide de 14 camions de l'ONU avait franchi la frontière.

Les camions sont chargés "de kits humanitaires, de lampes solaires, de couvertures" et autres, mais pas de vivres, a indiqué Paul Dillon, un porte-parole de l'Organisation internationale des migrations à Genève. L'aide "sera suffisante pour environ 1.100 familles dans les régions d'Idleb touchées par le séisme", a ajouté M. Dillon.

La veille, un premier convoi depuis le séisme, formé de six camions, avait déjà emprunté ce passage. Il s'agissait d'une aide attendue avant le séisme qui a fait plus de 22.300 morts dans les deux pays. L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait indiqué que cette première aide, composée de couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires, devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes.

Mais ces maigres secours ont provoqué la colère des Casques blancs, les secouristes qui opèrent en zones rebelles et ont exigé que l'ONU "s'excuse auprès du peuple syrien et qu'elle explique ces manquements". "L'ONU a commis un crime contre le peuple syrien dans le nord-ouest, car elle n'a envoyé jusqu'à présent aucune aide destinée aux rescapés du séisme", a déclaré à l'AFP le chef du groupe, Raed Saleh. Il a souligné que la priorité était de fournir "des abris, du matériel de sauvetage, des moyens de se chauffer", dans ces régions.

Plus de quatre millions de personnes vivent dans les zones sous contrôle des rebelles dans le nord et le nord-ouest de la Syrie, où le séisme a fait au moins 1.347 morts selon un bilan provisoire. La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir du passage de Bab al-Hawa. La Turquie a indiqué s'employer à ouvrir deux autres passages frontaliers.

L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce passage était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts. Mercredi, un responsable onusien avait averti que le stock des Nations unies dans le nord-ouest permettait à peine de nourrir 100.000 personnes pendant une semaine. Dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien, des avions chargés d'aide humanitaire ont en revanche atterri depuis le drame de lundi à Damas, Alep et Lattaquié, en provenance, entre autres, des Emirats arabes unis, de Russie et d'Iran.

Un deuxième convoi d'aide de l'ONU est arrivé vendredi dans le nord de la Syrie sous contrôle des rebelles, dévasté par le séisme, où les Casques blancs qui dirigent les secours ont dénoncé "le crime" que constitue la lenteur des aides.À Damas, le gouvernement a annoncé accepter que l'aide internationale destinée aux zones rebelles --ravagées par un séisme ayant frappé la Syrie et...