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Sport - Premier League

Arsenal fait un pas de géant vers le titre

Au terme d’un match haletant, les Gunners ont arraché la victoire (3-2) à la dernière minute face à United et reprennent cinq longueurs d’avance sur City. Un nouveau message envoyé à toute l’Angleterre.

Arsenal fait un pas de géant vers le titre

Bukayo Saka célébrant son but inscrit lors de la victoire 3-2 d’Arsenal face à Manchester United, dimanche à l’Emirates Stadium de Londres. Glyn KIRK/AFP

De mémoire de supporters des Gunners, jamais l’Emirates Stadium n’avait résonné aussi fort. Dimanche, lorsque Eddie Nketiah marquait du bout du pied le but de la victoire dans le temps additionnel, la « bibliothèque » (nom longtemps donné au stade par les fans adverses pour moquer son ambiance feutrée) s’est transformée en véritable chaudron.

Fait rare, quelques minutes plus tôt, lorsque Mikel Arteta, intenable sur son banc de touche, se retournait pour haranguer la foule, celle-ci était déjà debout depuis un bon bout de temps pour mieux pousser les vagues répétées des « Canonniers » tentant de faire céder une troisième fois le verrou mancunien.

Les quelque 60 000 supporters d’Arsenal présents en tribunes le sentaient bien. Cette saison, ils ont de toute façon bien compris que leurs Gunners n’étaient plus les mêmes que ceux des dix dernières années. Ceux qui finissaient toujours par décevoir, par rater le coche, tandis que l’occasion de redevenir un grand d’Angleterre pointait à nouveau le bout du nez.

On a cru que cette fâcheuse habitude se manifesterait à nouveau lorsque les Red Devils égalisaient à 2-2, à l’approche de l’heure de jeu, après une sortie manquée sur corner du jeune gardien Aaron Ramsdale, irréprochable jusqu’alors.

« On est encore loin »

Mais à la différence de leurs aînés, ces Gunners version 2023 ne se désolidarisent jamais lorsque l’un des leurs commet une erreur. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît, les grandes équipes : « Je connais mon équipe, je sais où on en est, je sais où on veut arriver, et on en est encore loin », a relativisé Mikel Arteta à la fin de la rencontre, conscient que tout est encore loin d’être parfait.

Mais avec 50 points au compteur, dont 5 d’avance sur leur principal poursuivant Manchester City, qui a joué un match en plus, les Gunners s’affirment encore un peu plus comme le principal prétendant à la couronne. Une semaine après avoir remporté le derby du nord de Londres sur la pelouse de Tottenham (2-0), ils ont à nouveau fait parler leur force collective et leur caractère pour arracher ce succès de prestige face à des Red Devils, en nette progression ces dernières semaines, qui restent quatrièmes avec 39 unités.

Il s’agit d’ailleurs du meilleur total de points après 19 rencontres disputées de toute l’histoire des Londoniens, un constat face auquel Mikel Arteta refuse de s’enflammer. « C’est super, et on mérite d’être là où on est au vu de la façon dont on joue. Mais il y a beaucoup de choses que l’on peut faire beaucoup mieux », a expliqué le technicien au micro de Sky Sports.

Privé de son métronome Casemiro, suspendu, au milieu du terrain, United a longtemps cru au nul malgré une grande partie de la seconde période à subir dans sa surface, mais Arsenal n’a jamais lâché.

Nketiah voit double

Les visiteurs avaient pourtant ouvert le score de superbe manière sur une action de classe mondiale signée Marcus Rashford, propulsant une frappe surpuissante de 23 mètres au ras du poteau après avoir déposé Thomas Partey d’un crochet bien senti (0-1, 17e).

Mais Arsenal a immédiatement réagi, égalisant sur un centre parfait de Granit Xhaka pour la tête d’Eddie Nketiah, totalement oublié par Aaron Wan-Bissaka dans son dos (1-1, 24e).

Scénario inverse en début de seconde période, où Bukayo Saka s’était facilement débarrassé de Christian Eriksen pour adresser une frappe enveloppée de 22 mètres hors de portée de David De Gea qui avait anticipé du mauvais côté (2-1, 53e).

Mais la joie était de courte durée pour les Londoniens qui, après une parade d’Aaron Ramsdale devant Rashford (55e), a vu son gardien se gêner avec Takehiro Tomiyasu au moment de capter un corner de Christian Eriksen, permettant à Lisandro Martinez de se jeter pour reprendre le cuir d’une tête plongeante lobant toute la défense (2-2, 59e).

Arsenal aurait pu arracher les trois points sur une frappe de Saka, qui a touché l’extérieur du poteau, ou une reprise de Nketiah à 7 mètres repoussée par un réflexe étonnant de David de Gea.

Mais il a fallu attendre la dernière minute pour voir Nketiah, reprenant une frappe contrée de Martin Odegaard d’une talonnade acrobatique, trouver à nouveau la faille (3-2, 90e), non sans quelques minutes de suspense offerts par la VAR pour un possible hors-jeu.

Ce succès conforte les Gunners qui, dans cinq jours, affronteront City en 16e de finale de Coupe d’Angleterre à l’Etihad, avant de les accueillir, en championnat cette fois, le 15 février, à l’Emirates, dans un affrontement qui aura déjà des allures de finale pour la course au titre.

Halland relance la machine

Balbutiant quelque peu leur football depuis la reprise du championnat, les Citizens semblent redémarrer depuis la seconde période contre Tottenham, jeudi, où ils étaient passés de 0-2 à 4-2, avec la première réalisation de Haaland en 2023, auteur cette fois d’un triplé.

Contre les Wolves, en progrès depuis l’arrivée sur le banc de Julen Lopetegui, même s’ils ne sont toujours que 17es, City a fait preuve de patience.

Les premières tentatives de Haaland, Jack Grealish, Ilkay Gündogan ou Rodri n’ont soit pas trouvé le cadre, soit fait briller José Sa dans les cages.

Mais à la première action parfaitement réalisée, le centre spontané de Kevin de Bruyne, trouvé par Riyad Mahrez, a été repris victorieusement par Haaland, une tête plus haut que tout le monde au second poteau (1-0, 40e).

Haaland a ajouté un penalty (2-0, 50e) et un troisième but sur un caviar de Mahrez, sur qui Sa avait envoyé directement le ballon (3-0, 54e), avant de sortir juste après l’heure de jeu avec le sentiment du devoir accompli.

Il s’agit de son quatrième triplé en 19 rencontres de championnat, là où le record précédent, détenu par Ruud Van Nistelrooy, était de 65 matchs. Seul Alan Shearer, en 1996-1997, a marqué plus de triplés sur une saison (5).

Avec 25 buts, Haaland a aussi déjà dépassé le total des deux meilleurs réalisateurs de l’an passé, Son Heung-min et Mohammad Salah (23). Mais s’il veut que ce titre de meilleur buteur de la saison soit couplé d’un titre de champion, il devra plus souvent réitérer ce genre de performances contre les cadors du championnat. Le Norvégien a certainement déjà coché la date du 15 février sur son tableau de chasse.

G.B. avec AFP.

De mémoire de supporters des Gunners, jamais l’Emirates Stadium n’avait résonné aussi fort. Dimanche, lorsque Eddie Nketiah marquait du bout du pied le but de la victoire dans le temps additionnel, la « bibliothèque » (nom longtemps donné au stade par les fans adverses pour moquer son ambiance feutrée) s’est transformée en véritable chaudron. Fait rare, quelques minutes...

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