C’est l’une des plus importantes opérations menées par Israël contre le Hezbollah au Liban. Celle qui a visé l’homme considéré comme le plus puissant du pays du Cèdre : Hassan Nasrallah. L’ancien secrétaire général du parti chiite ne s’attendait certainement pas à ce que son ennemi frontalier aille aussi loin. Il avait même refusé, quelques jours plus tôt, de quitter le territoire libanais, malgré les demandes insistantes du guide suprême iranien, Ali Khamenei. Et pourtant, le 27 septembre 2024, Israël décide de déployer une puissance de feu inédite pour ne pas manquer celui qui dirige l’organisation depuis 1992.
Il est 18h17 ce vendredi quand les avions israéliens lâchent plus de 80 bombes sur la banlieue sud de Beyrouth. Quelques minutes plus tôt, le « Sayyed » venait d’arriver sur place, escorté par des figures de premier plan du Hezbollah et des émissaires iraniens, pour une réunion stratégique.
L’attaque est fulgurante. Les premières images et commentaires dans les médias israéliens alimentent la rumeur de son assassinat. Mais ce n’est que le lendemain, à la mi-journée, que la confirmation officielle tombe : les munitions de 900 kilos ont bien atteint le bunker situé à plus de 10 mètres sous terre, où Nasrallah se trouvait. Le chef du Hezbollah a été tué dans l’attaque, qui a également pulvérisé six immeubles dans ce quartier densément peuplé de la capitale libanaise.
L’opération avait été préparée depuis des mois, voire des années par le Mossad et les autres services de renseignements israéliens. Elle a finalement été déclenchée depuis New York, alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’apprêtait à prendre la parole devant les Nations unies.
Alors que les funérailles de l’ancien leader du Hezbollah, remplacé par Naïm Kassem, sont prévues ce 23 février, nous vous racontons les dessous de cette attaque, de sa planification à son exécution.
Excellent reportage
15 h 48, le 23 février 2025