La communauté internationale ne s'intéresse pas au Liban, estime Joumblatt

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé samedi que la communauté internationale "ne s'intéresse pas au Liban", à l'exception du président français Emmanuel Macron, et que le pays est en pleine "guerre" économique. Les propos du leader druze interviennent alors que le Liban est miné, depuis près de trois ans et demi, par un naufrage financier sans précédent, les autorités n’ayant toujours pas mis en œuvre de sérieuses réformes.

Lors d’une tournée auprès de figures religieuses dans le Metn, M. Joumblatt a fait valoir que "la guerre, aujourd’hui, est économique", ajoutant que "certains problèmes intérieurs pourraient être dépassés grâce à la patience et la sagesse".

"Certains, sur la scène locale, pensent que le monde s’intéresse à nous, mais en réalité, personne ne s’intéresse au Liban", selon M. Joumblatt pour qui "nous vivons en plein chaos mondial avec la guerre en Ukraine, et le Liban ne figure pas sur la carte".

“Après les explosions au port de Beyrouth (le 4 août 2020), des organisations internationales ont fourni des aides financières, mais les fonds se sont évaporés, comme d’habitude", a-t-il déploré, en allusion à la corruption au sein de la classe politique libanaise, souvent évoquée sur le double plan local et international. "Aujourd’hui, il n'y a plus rien. A l’exception du président français Emmanuel Macron qui s’intéresse particulièrement au Liban", a-t-il précisé.

A la mi-décembre, le président Macron, qui est assez engagé sur la scène locale, a estimé qu’il était nécessaire de “changer le leadership” du Liban et de “dégager” les responsables politiques qui bloquent les réformes. Il alors avait mentionné la possibilité d'organiser une conférence internationale sur la crise libanaise.