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Politique - Présidentielle au Liban

Geagea réclame une séance parlementaire "ouverte", Kaouk insiste sur le dialogue

"Aucun parti ne peut élire un président sans entente", souligne un haut responsable du Hezbollah.

Geagea réclame une séance parlementaire

Les députés libanais réunis au Parlement, le 15 décembre 2022, pour tenter d'élire un successeur à l'ex-président Michel Aoun. Photo Ali Fawaz/Parlement libanais

La vacance présidentielle que traverse le Liban depuis novembre a une fois de plus marqué ce dimanche les discours politiques, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, estimant que pour en sortir, le président du Parlement, Nabih Berry, devrait programmer une 11e séance présidentielle "ouverte", tandis qu'un haut responsable du Hezbollah, à l'autre bout de l'échiquier politique, a, lui, de nouveau plaidé pour le dialogue comme sortie de crise. 

Les députés ne sont toujours pas parvenus à élire un nouveau chef de l'Etat, faute de consensus sur un candidat, comme cela est de coutume au Liban.

Dans une série de tweets, M. Geagea a déclaré que "au lieu de tenir des séances folkloriques dont le sort, les résultats et la fin sont connus à l'avance, le président du Parlement devrait, lors de la programmation d'une onzième séance (parlementaire), informer à l'avance à tous les groupes parlementaires qu'il ne la lèvera pas".

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Berry pourrait ne plus appeler au dialogue

Selon lui, M Berry devrait dire aux députés qu'"il leur est demandé de rester au Parlement et de mener des discussions entre les réunions parlementaires consécutives, et qu'il maintiendra les séances ouvertes non seulement entre deux tours [d'élection], mais aussi pendant des jours... jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu". "C'est ainsi qu'il faut envoyer des appels sérieux aux séances électorales et qu'il serait possible d'élire un président en quelques heures ou quelques jours, et non en appelant au dialogue", a ajouté le chef des FL, dans une référence aux appels réitérés au dialogue lancés par M. Berry et le Hezbollah.

"Incapacité de l'opposition"
L'appel au dialogue a été martelé, une nouvelle fois dimanche, par le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, lors d'un événement au Liban-Sud.

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"Il existe deux grandes équipes au Liban : celle qui veut le dialogue et l'entente nationale pour élire un président, et celle qui les réfute et insiste sur le défi et la confrontation, dans l'attente d'interventions extérieures", a dénoncé M. Kaouk. "Aucun parti ne peut élire un président sans entente", a-t-il souligné, relevant "l'incapacité de l'équipe de la confrontation et du défi à obtenir 65 voix pour élire un chef de l’État". "Ils veulent dissimuler leur échec, leur incapacité et leurs différends en tenant le Hezbollah pour responsable" de la crise présidentielle, a-t-il ajouté. Le cheikh Kaouk a enfin soutenu que "le Hezbollah ne participe pas aux batailles politiques malveillantes".

Conformément à la constitution libanaise, le président doit être élu avec 86 voix (sur 128 députés) au cours du premier tout de vote, alors qu'une majorité absolue de 65 voix est requise lors des tours suivants. Un deuxième tour de vote n'a jamais eu lieu au cours des dix séances électorales tenues depuis septembre dernier, les députés du camp du Hezbollah et ses alliés se retirant du Parlement à l'issue du dépouillement du premier tour, conduisant à chaque fois à la perte du quorum. Jusque-là, Michel Moawad, député de Zghorta et candidat d’une large frange de l’opposition, dont les Forces libanaises, les Kataëb, le Parti socialiste progressiste (PSP) et des députés indépendants, est celui qui a remporté le plus de voix, mais pas suffisamment pour remporter l'élection, même lors d'un éventuel second tour. Le Hezbollah et ses alliés, le mouvement Amal et le Courant patriotique libre (CPL, fondé par Michel Aoun), ont voté blanc. 

Le chef du CPL, Gebran Bassil, a annoncé qu'il lancera en début d’année une initiative axée sur l’élection d’une figure de consensus, dont le nom n’a pas encore été mis sur le tapis. Selon des informations obtenues par notre journal, ce nom serait celui de Jihad Azour, directeur Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI). 

M. Berry n'a toujours pas convoqué les députés à une 11ème séance après une interruption pour les fêtes de fin d'année, mais de nombreux médias ont rapporté que la prochaine réunion parlementaire devrait avoir lieu jeudi prochain.

La vacance présidentielle que traverse le Liban depuis novembre a une fois de plus marqué ce dimanche les discours politiques, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, estimant que pour en sortir, le président du Parlement, Nabih Berry, devrait programmer une 11e séance présidentielle "ouverte", tandis qu'un haut responsable du Hezbollah, à l'autre bout de l'échiquier...

commentaires (13)

Quand tous les députés sont dans le parlement il faut fermer les portes à clé jusqu’à l’élection d’un président, voilà c’est simple

Eleni Caridopoulou

16 h 29, le 09 janvier 2023

Tous les commentaires

Commentaires (13)

  • Quand tous les députés sont dans le parlement il faut fermer les portes à clé jusqu’à l’élection d’un président, voilà c’est simple

    Eleni Caridopoulou

    16 h 29, le 09 janvier 2023

  • On ne peut pas parler d’entente avec des vendus qui n’ont de but que celui de détruire notre pays au nom de leur idéologie tordue pour régner en seuls maîtres avec la force des armes illégales fournies par un pays étranger.

    Sissi zayyat

    11 h 30, le 09 janvier 2023

  • >Des fossoyeurs , miliciens de premiere...! Dialogue avec revolver sur la table, c' est ca...Une bande d' enfo.r.s !

    LeRougeEtLeNoir

    10 h 54, le 09 janvier 2023

  • M. Kaouk : "Aucun parti ne peut élire un président sans entente". Ah bon ? Alors comment avez-vous fait elire M.Aoun ? Et E.Lahoud ? Et sa prorogation scelerate ??????

    Michel Trad

    22 h 34, le 08 janvier 2023

  • Conformément à la constitution libanaise, aucun partie ne peut, avec l'aide et la collaboration militaire et financière etrangere, influancer, menacer, et occuper le pays. Hezbollah ouste dehors et on se débrouillera avec notre système démocratique, meme bancale a élire un président.

    Aboumatta

    19 h 57, le 08 janvier 2023

  • Le Hezbollah iranien doit disparaître de la scène libanaise sans plus tarder car c’est un phénomène totalement artificiel !!! Sa place est en Iran !

    Wow

    18 h 31, le 08 janvier 2023

  • "Conformément à la constitution libanaise, le président doit être élu avec 86 voix (sur 128 députés) au cours du premier tout de vote, alors qu'une majorité absolue de 65 voix est requise lors des tours suivants." Non! Non! Et non! Pour la millième fois: non! Ceci est la Constitution inventée par Berry, pas la Constitution libanaise. Selon celle-ci, le président est élu au premier tour à la majorité des deux tiers des VOIX, aux tours suivants, la majorité simple suffit. Comme la Constitution ne prévoit pas de quorum particulier, la séance peut se tenir avec seulement 65 députés, et le nombre de voix requises serait alors de 34, puisque déjà 10 tours ont eu lieu.

    Yves Prevost

    16 h 06, le 08 janvier 2023

  • Le président du parlement ne jugeant pas utile de convoquer les députés à une prochaine séance électorale, nous devrons bien nous en accommoder, après tout, l'on sait que la LL inexorablement devrait atteindre, au taux de change, les 100000 ... Non gouvernés que nous sommes par des politiciens ''courageux'' mais totalement hors sol sans oublier leur incompétence notoire ... Après tout, comme l'avait si bien déclaré notre légendaire bassil aux Américains et Européens, nous n'avons pas besoin de budget pour gérer le pays.. après tout, peut être que nous pourrions aussi nous passer d'un président..

    C…

    15 h 46, le 08 janvier 2023

  • CEUX QUI PRETENDENT VOULOIR LE DIALOGUE ET L,ENTENTE NATIONALE DOIVENT AVANT TOUT REMETTRE LEURS ARMES A L,ARMEE NATIONALE ET FAIRE FOI D,ALLEGEANCE A L,ETAT LIBANAIS ET NON A L,IRAN. ALORS ET SEULEMENT ALORS ON POURRAIT PARLER D,ENTENTE NATIONALE.. UNE FOIS TOUS SANS EXCEPTION AUCUNE SE DECLARERONT LIBANAIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 43, le 08 janvier 2023

  • Effectivement les manigances de Mr Berri qui espace ainsi les séances électorales permettent à un ensemble de députés allant des haririens à ceux dits de la « thaoura » de rester en zone grise. Par leur refus de voter Michel Moawad seul candidat clairement souverainiste, on sait déjà qu’ils ne demandent qu’à trahir leurs électeurs qui eux auraient sans problème voté pour Moawad. Mr Berri permet à ces traîtres de dissimuler leur trahison et de rester des « gris ». Samir Geagea a de quoi faire frémir tous les anti-libanais dits du 8 mars et leurs complices avoués ou non en demandant la tenue d’une séance électorale qui reste ouverte. Pour ne pas rester lettres mortes, ces déclarations doivent être accompagnées de pressions d’abord politiques sur les autres groupes dits d’opposition pour qu’ils adoptent tous cette position et ensuite populaires car tout citoyen honnête et d’autant plus ceux qui se réclament du 17 octobre ne peuvent pas rester indifférents face au piratage en cours de l’élection présidentielle sous peine de trahir l’esprit même du 17 octobre. Sans doute la majeure partie des « gris » choisira la trahison de ses propres électeurs en votant pour un Sleiman Frangié plutôt qu’un Michel Moawad. Ce sera alors l’occasion pour tout citoyen honnête et en premier ceux qui se disent 17 octobre de descendre dans la rue pour demander des législatives anticipées accompagnées d’une déclaration obligatoire par chaque liste de son présidentiable, seule voie de sortie de crise.

    Citoyen libanais

    15 h 42, le 08 janvier 2023

  • AUCUN PARTI NE PEUT ELIRE UN PRESIDENT SANS ENTENTE. BON ! ON POURRAIT A LA RIGUEUR COMPRENDRE CA... MAIS UN PRESIDENT QUI NE TRAHIRA PAS LA RESISTANCE OU LA POIGNARDERA AU DOS... CA C,EST DU NON COMPRIS. CE N,EST PLUS D,ENTENTE QU,IL EN EST QUESTION... MAIS... D,ULTIMATUM A TOUS LES AUTRES, SURTOUT QU,IL N,Y A PAS DE RESISTANCE MAIS D,UN MINI ETAT USURPATEUR FORME DE MERCENAIRES CHOISIS ET PAYES PAR L,IRAN POUR ASSEOIR SON HEGEMONIE LOCALE ET REGIONALE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 27, le 08 janvier 2023

  • IL Y A D’AUTRE QUE MICHEL HAYEK QUI SONT CAPABLE DE PRÉDIRE L’AVENIR PROCHE. ÇA SUFFIT D’AVOIR UN PEU DE LA VISION. DONC LE HEZBOLLAH CONTINUERA À BLOQUER LE PAYS ET LES GENS VONT SE RÉVEILLER ET DIRE ASSEZ C’EST ASSEZ. ILS CHASSENT EN PREMIER BASSIL DU PAYS ET SES MEMBRES DU CPL VONT ÊTRE HARCELÉS ET LA MAJORITÉ DE CES CPL PRENDRAIT LA FUITE ET CHANGE DU CARTIER. CE SONT EUX QUI PAYENT LE PRIX. WAIT AND SEE.

    Gebran Eid

    15 h 08, le 08 janvier 2023

  • Chapitre 10, page 69, du parfait manuel pour handicapés irrécupérables jaunes, verts, rouges, oranges et incolores. - Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 55, le 08 janvier 2023

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