Coupures d’eau courante à Beyrouth et au Mont-Liban

L'eau courante est totalement coupée dans les localités du Metn, ainsi que dans les quartiers de Tallet el-Khayat et Bourj Abi Haïdar à Beyrouth, de même qu'à Bourj Hammoud à l'entrée nord de la capitale, à cause du manque d’approvisionnement en électricité depuis mercredi à minuit, a annoncé l’Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban vendredi dans un communiqué. Ces coupures de courant ont affecté le bon fonctionnement des stations de pompage de Mechref, Naamé, Damour, Jeita et Dbayé.

« Nous avons normalement recours aux générateurs, sauf que ce procédé ne permet de couvrir qu'une partie de la demande, d’autant plus que faire travailler des générateurs pendant de longues heures coûte cher », a annoncé l’Office. « Nous appelons les responsables à accorder la priorité aux intérêts de la population et à trouver des solutions permanentes », poursuit le texte.

L’eau courante est par ailleurs coupée depuis plusieurs jours à Saïda et ses environs, au Liban-Sud. S'adressant aux consommateurs, l'Office des eaux de la région a expliqué jeudi que cette coupure est due à "un arrêt des services publics d'électricité dont souffrent nombre de régions libanaises, ce qui a un impact sur les infrastructures de l'Office, les stations principales de production, les puits et toutes les stations de distribution". L’Office des eaux du Liban-Sud a appelé les utilisateurs à "rationner leur consommation d'eau jusqu'au retour en activité des stations électriques, pour rétablir un approvisionnement habituel".

Les villes libanaises sont souvent sujettes à des coupures d’eau qui peuvent durer plusieurs jours. Dans un Liban enlisé dans la pire crise économique de son histoire depuis la guerre civile (1975-1990), ce genre de situation se produit fréquemment. Les fournisseurs pointent souvent un manque de courant électrique et de moyens, ainsi que des conditions de travail dégradées, ou encore le vol d'équipements.