Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné, mardi, "l'assaut" de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, lieu saint au cœur des tensions israélo-palestiniennes, par le nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale et figure de l'extrême droite, Itamar Ben Gvir.
"Cette grave violation du caractère sacré de la mosquée al-Aqsa et de l'ensemble du lieu saint par un ministre du nouveau gouvernement israélien révèle les politiques extrémistes que le gouvernement israélien a commencé à pratiquer envers le peuple palestinien et ses droits", peut-on lire dans un communiqué du palais Bustros, qui dénonce "les attaques répétées contre les Palestiniens (...) et la modification des caractéristiques et de la réalité de la ville de Jérusalem".
Membre du gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël, M. Ben Gvir était accompagné de membres des forces de sécurité israéliennes lors de sa visite mardi matin. Troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme sous le nom de "Mont du Temple", l'esplanade des Mosquées est située dans la Vieille ville de Jérusalem, secteur palestinien occupé et annexé par Israël.
Le ministère libanais voit dans ces "pratiques, une déclaration claire du gouvernement Netanyahu de sa politique d'agression et son rejet des efforts de paix visant à parvenir à une solution sur la base de deux États". Il appelle, dans ce cadre, le Conseil de sécurité de l'ONU à "assumer ses responsabilités, et faire le nécessaire pour (...) obliger le gouvernement israélien à respecter les résolutions internationales".
En vertu d'un statu quo historique, les non-musulmans peuvent se rendre sur le site à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, un geste dénoncé comme une "provocation" par les Palestiniens et des pays arabes.
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