Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a débuté samedi sa visite au Liban en célébrant le Nouvel an avec les soldats français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
"Il était important pour moi de passer le réveillon du 31 décembre avec les troupes qui sont éloignées de leurs familles", a-t-il dit à Deir Kifa (sud).
Selon l'ambassade de France à Beyrouth, il rencontrera ensuite son homologue libanais Maurice Slim, le président du Parlement Nabih Berry et le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun.
Samedi, M. Lecornu s'est entretenu avec le chef de mission de la Finul, le général Aroldo Lázaro Sáenz, deux semaines après le meurtre d'un soldat irlandais près du village d'Al-Aqbiya (sud) qu'il a qualifié de "guet-apens absolument terrible". Il s'est rendu à Ras Naqoura, la ligne bleue de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, convenue après le retrait israélien du sud-Liban en 2000, mais qui fait l'objet de divergences.
Les forces françaises, présentes au Liban depuis 1978 sont parmi les principaux contributeurs de la Finul, avec 700 hommes. Selon l'ambassade, "ce déplacement illustre (...) l'attachement de la France au redressement du Liban, qui passe par le respect des échéances constitutionnelles afin d'adopter les réformes qui s'imposent".
Depuis la gigantesque explosion le 4 août 2020 au port de Beyrouth, où M. Lecornu se rendra, la France tente en vain d'inciter la classe politique à engager des réformes alors que depuis deux mois, les divisions politiques empêchent l'élection d'un président.
Le Liban traverse une crise économique qualifiée par la Banque mondiale de pire au monde depuis l'époque moderne: la monnaie locale a perdu environ 95% de sa valeur, tandis que plus de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.
On vous dit “Le Liban, c’est le Titanic sans l’orchestre”. On vous dit “Aidez-vous afin que nous puissions vous aider”. On vous dit “Votre pays est menacé de disparition “. On vous dit “C’est un guet-apens”. Mais voilà, vous en ricanez. Il n’est de pis sourd qui ne veut entendre et donc vous apprendrez à vos dépends…
03 h 13, le 02 janvier 2023