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Dernières Infos - Crise au Liban

Mikati à Bkerké met l'accent sur l'importance du dialogue


Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati (g) reçu par le chef de l'Église maronite Béchara Raï à Bkerké, le 12 décembre 2022. Photo Ani

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a affirmé que le patriarche maronite Béchara Raï, auquel il a rendu visite lundi, a estimé qu'il aurait été préférable "d'établir un dialogue" avant la réunion de son équipe ministérielle, vivement critiquée par le camp de l'ancien président Michel Aoun.

"Le patriarche a attiré mon attention sur le fait qu'il était essentiel d'établir un dialogue avant la réunion du gouvernement", a souligné M. Mikati lors d'un point de presse au siège patriarcal de Bkerké. "J'ai assuré être en faveur du dialogue entre toutes les parties afin de dépasser cette période difficile", a-t-il ajouté, faisant état d'une "entente sur la tenue prochaine d'une séance ministérielle de concertation", sans donner plus de détails.

Le chef du gouvernement sortant a noté que "toutes les confessions étaient représentées" à la réunion du Conseil des ministres lundi dernier. "L'équilibre confessionnel ne peut être considéré comme une excuse", s'est-il défendu, dans une pique implicite au camp aouniste. Il a également assuré veiller sur les affaires qui concernent la population dans un Liban en pleine crise.

M. Mikati avait convoqué le Conseil des ministres, alors qu'un bras de fer politique l'oppose au parti du député Gebran Bassil, qui l'accuse de vouloir accaparer les prérogatives du chef de l'État après la fin, le 31 octobre, du mandat de Michel Aoun, beau-père de M. Bassil. Cette initiative a été également critiquée par le patriarche Raï, qui a estimé vendredi que cette réunion "n'aurait pas dû avoir lieu, surtout que plusieurs parties y étaient absentes".

Commentant la réunion du gouvernement, M. Aoun avait estimé vendredi, à l'issue d'un entretien avec Mgr Raï à Bkerké, que "le Pacte national n'est pas respecté, la Constitution et certains droits non plus". "Ce qui s'est passé sur la question gouvernementale et sur les décrets est un coup porté à l'entité libanaise et à la République et pas seulement à la présidence de la République", avait soutenu pour sa part M. Bassil, qui s'était, lui aussi, rendu le même jour à Bkerké.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a affirmé que le patriarche maronite Béchara Raï, auquel il a rendu visite lundi, a estimé qu'il aurait été préférable "d'établir un dialogue" avant la réunion de son équipe ministérielle, vivement critiquée par le camp de l'ancien président Michel Aoun."Le patriarche a attiré mon attention sur le fait qu'il était essentiel...