Rechercher
Rechercher

Sport - Mondial de foot

Quarts de finale : voici les clés des quatre affrontements

Après trois semaines d’une compétition jalonnée par une farandole de matches spectaculaires, le bouquet final s’annonce des plus alléchants. Il est grand temps de commencer à faire monter la sauce en étudiant les clés de ces quatre affrontements qui détermineront le dernier carré de la compétition.

Quarts de finale : voici les clés des quatre affrontements

Clichés de Luka Modric (à gauche) et de Neymar (à droite) célébrant respectivement les victoires de la Croatie et le Brésil lors des huitièmes de finale de ce Mondial 2022. Gabriel Bouys et Odd Andersen/AFP

On compte les jours, les heures, les minutes qui nous séparent du coup d’envoi. Cette simple expiration de l’arbitre central qui marquera le début des quatre belles affiches que ce Mondial nous offre en guise de quarts de finale. Rarement deux journées d’attente auront paru aussi interminables, surtout après dix-sept jours de matchs sans interruption où l’on aura eu droit à ce qui se fait de mieux en termes de spectacle et de dramaturgie footballistiques.

Difficile de trouver menu plus appétissant, à commencer par le hors-d’œuvre composé d’une salade verte et jaune aux couleurs brésiliennes dressée sur une nappe à damiers croates.

Lire aussi

Victoire à la croate

Longtemps abonnée aux succès, la Seleção sort d’une période bien moins fastueuse qu’à l’accoutumé marquée par la cicatrice indélébile qu’a laissé cette humiliation à domicile subie en 2014 par l’Allemagne en demi-finale de « sa » Coupe du monde. Le 7-1 infligé par Müller, Klöse, Kroos et consorts au stade Maracana est encore sur toutes les lèvres, et les auriverdes attendent toujours l’occasion de prendre leur revanche. Cela aurait pu être le cas ce vendredi à Doha si la Mannschaft n’avait pas eu la mauvaise idée de subir une nouvelle élimination prématurée dès la phase de groupes de la compétition, reportant ainsi le match retour au prochain épisode.

De l’audace, toujours de l’audace
Peu importe, Neymar et ses coéquipiers sont plus déterminés à ramener cette sixième étoile derrière laquelle court la « Canarinho » depuis 2002. Quitte à l’afficher fièrement au détour d’un post sur les réseaux sociaux sur un short d’entraînement spécialement confectionné pour la star du PSG au sommet des cinq autres déjà brodées.

Cette bonne dose de confiance affichée par les Brésiliens en amont de la compétition ne s’est pas dégonflée au fur et à mesure de leurs quatre prestations qui, hormis la défaite (1-0) contre le Cameroun lors du troisième match de poules, ont été particulièrement convaincantes.

Lire aussi

L’Angleterre attend déjà les Bleus

Forte d’un système de jeu des plus ambitieux faisant le pari d’aligner pas moins de quatre joueurs offensifs, la sélection de Tite remet au goût du jour le vieil adage statuant que la « meilleure des défenses, c’est l’attaque ». Leur démonstration de force en huitièmes contre la Corée du Sud (4-1), lundi, va dans le sens de ce projet collectif construit pour faire briller son intarissable réservoir de talents offensifs.

Pour équilibrer le tout, le sélectionneur auriverde compte sur son indéboulonnable charnière centrale composée de Thiago Silva et Marquinhos, entourés par des latéraux dont le travail se résume à couvrir les espaces laissés par ses détonateurs offensifs : Vinicius et Raphinha sur les ailes, en plus de Neymar, Richarlison et Lucas Paqueta dans le cœur du jeu.

« Nos arrières latéraux ne sont pas Junior ou Jorginho, parce qu’ils ont plus une fonction de construction », a déclaré Tite à la fin du match contre les Sud-Coréens, en faisant référence à deux des plus grands représentants de ces défenseurs latéraux brésiliens qui apportaient une supériorité numérique offensive tout en revenant dans leur zone à la perte de balle.

« Les générations changent, mais les références restent », a pourtant rappelé l’arrière gauche Alex Telles, forfait pour cause de blessure au genou droit. Ce changement radical de paradigme sur le rôle des latéraux, souvent appelés « pistons » dans le football moderne pour mieux désigner leur allers et venues d’un côté à l’autre du terrain, fait suite à la défaite en finale de la Copa America 2021 face à l’Argentine au Maracana. Après le choc, Tite a renouvelé sa ligne d’attaque, alors très dépendante de Neymar : Vinicius, Raphinha, Rodrygo et Antony ont pris leurs marques dans un schéma tactique renouvelé limitant les fonctions offensives de l’arrière-garde, dépassant rarement le niveau occupé par la « sentinelle » du milieu de terrain qu’occupe à merveille le néo-Mancunien Casemiro.

« Nous avons des joueurs (dans cette position) qui peuvent jouer un rôle de marqueur, comme Danilo. Des joueurs avec plus de force et d’habileté dans la sortie de balle comme Militao. Nous avons différentes options », a expliqué Tite.

En quête d’équilibre
Désormais, lorsque les quintuples champions du monde ont le ballon, l’un des latéraux reste avec les deux défenseurs centraux tandis que l’autre monte en soutien de Casemiro. Le Brésil possède alors cinq joueurs d’attaque, à commencer par Neymar, deux ailiers classiques, un « n° 9 » dans la surface (Richarlison) et un autre milieu aidant à la création (Paqueta).

Le changement est né de la quête inlassable d’une équipe équilibrée pour Tite, même si le technicien de 61 ans est critiqué au Brésil pour sa rigueur défensive. « Si l’équilibre cède, la possibilité de perdre est plus grande », explique-t-il.

Le Brésil a ainsi été la meilleure défense des qualifications sud-américaines (5 buts encaissés en 17 matches) avec une attaque de feu (40 buts inscrits). Un bilan qui s’est confirmé lors de la phase de groupes au Qatar durant laquelle l’arrière-garde auriverde n’a craqué qu’à une seule reprise contre le Cameroun en toute fin de match. Seuls la Croatie de Zlatko Dalic et le Maroc de Walid Regragui peuvent se targuer de disposer d’une telle solidité défensive. Les Lions de l’Atlas demeurent d’ailleurs la seule équipe à n’avoir encaissé qu’un seul but, contre le Canada à la suite d’une erreur de Nayef Aguerd, ayant malencontreusement poussé le ballon dans ses propres filets.

Tite attend également le retour d’Alex Sandro face aux Croates, les finalistes du Mondial 2018 qui comptent bien prendre à défaut les héritiers métamorphosés de Cafu et Roberto Carlos, le duo de latéraux du cinquième sacre en 2002.

Une autre « victoire à la croate » ?
Loin d’être la plus flamboyante dans le jeu qu’elle propose, la formation à damiers, que l’on annonçait pourtant vieillissante, s’est également appuyée sur la discipline de son arrière-garde pour obtenir son rond de serviette parmi les huit meilleures équipes du tournoi.

Toujours menés de main de maître par l’inusable Luka Modric, les hommes de Zlatko Dalic se sont toutefois considérablement renouvelés depuis leur épopée russe : « Nous avons une nouvelle équipe, 18 de nos joueurs n’étaient pas là il y a quatre ans, a rappelé le technicien croate. On ne peut pas faire de comparaisons. (...) Nous avons besoin de temps pour construire. C’est pourquoi figurer parmi les huit meilleures équipes du monde est déjà extraordinaire. Cette équipe doit encore faire ses preuves, et je pense que la Coupe du monde est une fantastique opportunité. »

Malgré l’énergie dépensée pour venir à bout des Japonais au terme de la prolongation (conclue sur le score de 1-1) et de la fatidique séance de tirs au but (remportée 3-1 par les Croates), Modric a assuré que lui et ses coéquipiers comptaient « jouer à un tempo élevé » contre le Brésil qu’il considère logiquement comme le « favori » de l’opposition : « C’est vrai qu’on a joué plusieurs fois contre le Brésil, sans succès. Espérons que nous allons faire changer les traditions demain. Ils ont des joueurs fantastiques, au milieu, en défense et en attaque, et il faudra adopter une attitude très agressive en défense, jouer à un tempo élevé, pour essayer de les contrôler, de les contenir. »

Se contentant parfois d’un style minimaliste, les « Vatreni » (signifiant les « flamboyants » ou les « ardents ») espèrent bien au moins arracher un autre match nul, comme sur trois de leur quatre sorties dans la compétition (0-0 contre le Maroc, idem contre la Russie et 1-1 face au Japon) et compter sur leur expérience et leur supplément d’âme pour venir à bout de l’armada brésilienne.

Pour se hisser jusqu’en finale en 2018, ces derniers avaient systématiquement obtenu leur qualification (contre le Danemark, la Russie et l’Angleterre) après les 90 minutes réglementaires, dont deux au meilleur de la séance de tirs au but, une épreuve dans laquelle ils sont devenus de véritables spécialistes. Mais si une nouvelle « victoire à la croate » semble peu probable, ce Mondial qatari nous a montré à maintes reprises qu’il ne souhaitait rien faire comme les autres, et tout prête à croire qu’il compte bien continuer jusqu’au bout.

On compte les jours, les heures, les minutes qui nous séparent du coup d’envoi. Cette simple expiration de l’arbitre central qui marquera le début des quatre belles affiches que ce Mondial nous offre en guise de quarts de finale. Rarement deux journées d’attente auront paru aussi interminables, surtout après dix-sept jours de matchs sans interruption où l’on aura eu droit à ce qui...

commentaires (2)

Où sont les clés des 4 affrontements..?! C’est n’importe quoi, ce titre…

Charles Ghorayeb

12 h 28, le 09 décembre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Où sont les clés des 4 affrontements..?! C’est n’importe quoi, ce titre…

    Charles Ghorayeb

    12 h 28, le 09 décembre 2022

  • Les clés de 4 affrontements !!! Cet article a une suite ?? Je vois surtout un hommage au Brésil, alors qu'il me semble que la France détient encore le titre actuellement.

    Bassam Youssef

    09 h 40, le 09 décembre 2022

Retour en haut