Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - France

Interpellations dans les milieux nationalistes corses


Des manifestants protestent contre l'arrestation d'indépendantistes corses à Ajaccio, le 1er décembre 2022. Photo Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP

Une vague d'interpellations dans les milieux nationalistes de Corse (sud-est) a eu lieu lundi dans le cadre de l'enquête sur une menace de retour à la lutte armée du FLNC, au lendemain du report d'une visite du ministre français de l'Intérieur dans l'île.

Huit personnes, dont Charles Pieri, 72 ans, figure nationaliste suspectée d'avoir dirigé un temps le FLNC, ont été arrêtées tôt dans la matinée, selon des sources judiciaire et proches de l'enquête. Tous étaient en cours de transfert vers Paris dans l'après-midi, pour être placés en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat), selon une source proche de l'enquête.

Sulidarita, association de défense des prisonniers dits "politiques", a appelé sur les réseaux sociaux à un rassemblement à l'aéroport de Bastia (nord de l'île), puis devant le commissariat de la ville. Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a reporté à janvier son déplacement prévu jeudi et vendredi en Corse. 

Selon le ministère, il a été estimé, en accord avec les élus locaux, que le climat n'était "pas favorable": "Il vaut mieux laisser un peu de temps pour que la tension diminue". "L'appareil d'Etat français poursuit sa politique répressive à l'encontre de Corsica Libera. Ce (lundi) matin, de nombreuses interpellations visant des militants et responsables de notre parti sont en cours. Nous exigeons leur libération immédiate", a dénoncé sur Twitter le parti indépendantiste.

Jeudi, trois hommes, dont Pierre Paoli, autre militant de Corsica Libera, lui aussi soupçonné d'avoir été à la tête du FLNC, avaient déjà été arrêtés en Corse, dans cette même enquête. Deux d'entre eux, dont Pierre Paoli, ont été relâchés dimanche après trois jours de garde à vue.  Ces deux séries d'interpellations ont été effectuées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le Parquet national antiterroriste, notamment pour association de malfaiteurs terroriste, selon des sources judiciaire et proches de l'enquête.

Cette procédure porte notamment sur une conférence de presse clandestine du FLNC. Dans un communiqué, transmis le 2 septembre 2021 à Corse-Matin, ce mouvement avait menacé d'un retour à la lutte armée sur l'île si l'Etat français poursuivait "sa politique de mépris". 

© Agence France-Presse



Une vague d'interpellations dans les milieux nationalistes de Corse (sud-est) a eu lieu lundi dans le cadre de l'enquête sur une menace de retour à la lutte armée du FLNC, au lendemain du report d'une visite du ministre français de l'Intérieur dans l'île.

Huit personnes, dont Charles Pieri, 72 ans, figure nationaliste suspectée d'avoir dirigé...