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Dernières Infos - Diplomatie

Biden "suit de près" les manifestations en Chine


Le président américain Joe Biden lors d'une visite à Nantucket, aux Etats-Unis, le 25 novembre 2022. Photo REUTERS/Elizabeth Frantz

Le président américain Joe Biden "se tient informé de ce qui se passe, il suit cela de près", a dit lundi à propos des manifestations en Chine un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

"La Maison Blanche soutient le droit à manifester de manière pacifique", a-t-il encore déclaré lors d'un échange avec la presse, après des manifestations d'ampleur historique en Chine contre les restrictions sanitaires et en faveur de plus de libertés. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, un organe rattaché au président américain, ne s'est pas prononcé sur le fond de ces revendications: "Ces manifestants parlent pour eux-mêmes." Le porte-parole a ajouté que "rien (n'avait changé) dans notre volonté de garder ouverts les canaux de communication" avec les autorités chinoises, peu après la rencontre entre Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 en Indonésie.

Les deux dirigeants, lors d'une rencontre destinée à déminer les relations devenues très tendues entre les deux superpuissances, avaient signalé leur volonté de relancer des discussions sur certains domaines où il leur serait possible de coopérer. "Nous avons toujours l'intention de poursuivre ces discussions", a dit John Kirby. "Cela fait longtemps que nous disons que tout le monde a le droit de manifester pacifiquement, ici aux Etats-Unis et partout dans le monde", avait auparavant indiqué un porte-parole du département d'Etat. "Cela inclut la Chine", a-t-il précisé dans un communiqué.

Les Etats-Unis considèrent que la vaccination, les tests et les traitements sont plus efficaces contre le Covid-19 que les restrictions strictes, a ajouté le porte-parole de la diplomatie américaine. "Nous pensons qu'il sera très difficile pour la Chine de contenir le virus avec leur stratégie de zéro Covid", a-t-il conclu. "Il sera très difficile de maintenir les confinements et le zéro Covid". Les autorités chinoises tentaient lundi d'endiguer un mouvement de colère d'une ampleur historique contre les restrictions sanitaires et pour plus de libertés.

Dimanche, une foule de manifestants, répondant à des appels sur les réseaux sociaux, est descendue dans la rue notamment à Pékin, Shanghai et Wuhan, prenant les forces de l'ordre au dépourvu. Par son étendue sur le territoire, la mobilisation semble la plus importante depuis les rassemblements pro-démocratie de 1989, durement réprimés.

L'incendie ayant fait 10 morts à Urumqi, capitale de la région du Xinjiang (nord-ouest), a catalysé la colère de nombre de Chinois, certains accusant les restrictions sanitaires d'avoir bloqué le travail des secours.

"Prétexte" 

A l'étranger, des veillées ont été organisées par des membres de la diaspora en hommage aux victimes, comme à Los Angeles dimanche ou à Washington lundi, où une centaine de personnes, dont de nombreux étudiants, se sont rassemblées. Les responsables chinois "prennent le prétexte du Covid et utilisent des confinements excessivement stricts pour contrôler la population de Chine. Ils ne se soucient pas des vies humaines", a affirmé à l'AFP un étudiant chinois de 21 ans ne voulant donner que son nom de famille, Chen, et pas son prénom.

A propos des manifestations à travers la Chine, un autre étudiant qui de la même manière souhaitait se présenter sous le nom de Zhou, a confié: "Mes amis et moi n'aurions jamais imaginé que les choses se développeraient si vite." Les manifestants, rassemblés à côté de l'université George Washington, dans le centre de la capitale,  tenaient des feuilles blanches, symboles de la censure, et scandaient "Liberté d'expression, liberté de réunion! A bas le pare-feu!". "Le feu qui a causé ces morts nous a réveillé", a assuré Tahir Imin, un militant et universitaire ouïghour également présent.

Plus tôt lundi, toujours dans la capitale américaine, environ 25 Ouïghours s'étaient rassemblés devant le département d'Etat pour appeler Washington à exercer davantage de pression sur Pékin.Salih Hudayar, un Américano-Ouïghour  militant pour l'indépendance du Xinjiang, s'était dit "très surpris" que les manifestants chinois aient pu "sortir dans la rue et manifester, et au moins exprimer leur colère". "En tant qu'Ouïghours, on ne peut pas faire ça. Notre peuple a tout simplement trop peur", a-t-il dit.

Le président américain Joe Biden "se tient informé de ce qui se passe, il suit cela de près", a dit lundi à propos des manifestations en Chine un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

"La Maison Blanche soutient le droit à manifester de manière pacifique", a-t-il encore déclaré lors d'un échange avec la presse, après des...