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Un proche de Sarkozy condamné pour escroquerie de frais de campagne


L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant à Paris, le 5 décembre 2018. Photo d'archives Eric Feferberg / AFP

La justice française a condamné mardi l'ancien ministre de droite Claude Guéant, homme incontournable de la présidence de Nicolas Sarkozy, à dix-huit mois d'emprisonnement, dont douze assortis d'un sursis probatoire, pour avoir délibérément minoré ses comptes de la campagne législative de 2012 et bénéficié d'un "remboursement indu".

Pour la partie ferme de sa peine d'emprisonnement (six mois), le tribunal correctionnel de Nanterre, en région parisienne, a demandé un aménagement sous la forme d'une détention à domicile sous surveillance électronique. M. Guéant, qui était absent lors du délibéré, a également été condamné à une amende de 30.000 euros. 

Son avocat, Me Philippe Bouchez El Ghozi, a fait appel du jugement dans la foulée. "M. Guéant a le sentiment de ne pas avoir été entendu par la justice" pendant son procès en octobre, a-t-il réagi auprès de l'AFP. "On ne connaît pas encore les motivations" du jugement, "évidemment, M. Guéant n'est pas d'accord avec cette condamnation", a poursuivi son avocat, assurant qu'il n'y avait "pas eu d'escroquerie aux comptes de campagne".

L'ancien secrétaire général de l'Elysée (2007-2011), puis ministre de l'Intérieur (2011-2012), aujourd'hui âgé de 77 ans, était en 2012 candidat à la députation dans les Hauts-de-Seine (département cossu de la région parisienne). L'accusation lui a reproché d'avoir sciemment minoré ses comptes de campagne et ainsi obtenu un remboursement de plus de 30.000 euros.

M. Guéant a également été condamné à une interdiction d'exercer toute profession commerciale ou industrielle pendant une durée de cinq ans.  Il doit en outre verser 30.529 euros "au titre du remboursement indu de ses frais de campagne" à l'agent judiciaire de l'Etat, partie civile, a demandé la présidente. Un courrier aux électeurs de quatre pages est au cœur de cette affaire.

Dans cette lettre du 3 janvier 2012, Pierre-Christophe Baguet, maire UMP (devenu LR, droite) de Boulogne-Billancourt et député sortant des Hauts-de-Seine, avait annoncé soutenir Claude Guéant pour lui succéder à l'Assemblée nationale. Il y avait joint la déclaration de candidature de ce dernier. Les deux prévenus contestent avoir cherché à faire financer ce courrier par la ville de Boulogne-Billancourt.

M. Guéant est le premier locataire de la place Beauvau à avoir été incarcéré, du 13 décembre 2021 au 9 février 2022. La justice avait estimé qu'il ne s'acquittait pas dans les temps de l'amende et des dommages et intérêts qu'il avait été condamné à payer dans l'affaire dite des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.

L'ex-ministre doit par ailleurs être rejugé dans le dossier des sondages de l'Elysée. Et il est également inculpé dans l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007.

La justice française a condamné mardi l'ancien ministre de droite Claude Guéant, homme incontournable de la présidence de Nicolas Sarkozy, à dix-huit mois d'emprisonnement, dont douze assortis d'un sursis probatoire, pour avoir délibérément minoré ses comptes de la campagne législative de 2012 et bénéficié d'un "remboursement indu".

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