Mikati et les ex-PM appellent à des "mesures rapides et radicales" pour résoudre la crise politique

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati et les anciens Premiers ministres Fouad Siniora et Tammam Salam ont appelé, à l'issue d'une réunion lundi soir, à des "mesures rapides et radicales" pour sortir le pays de ses crises politique et socioéconomique.

Dans un communiqué, les anciens Premiers ministres ont déclaré que les "situations dangereuses" au Liban appellent à des "mesures rapides et radicales pour avancer sur les voies d'un véritable salut national." Ces mesures comprennent, selon eux, l'élection rapide d'un nouveau président, qui devrait être l'une des "priorités" du Liban".

Ils ont noté qu'un nouveau président devrait avoir la "confiance" de tous les Libanais et non "d'un groupe spécifique", et devrait "respecter la Constitution." Ils ont énuméré les différentes caractéristiques que devrait présenter le futur chef d'État, notamment "l'empressement à respecter les principes et les décisions des lois arabes et internationales", et l'adhésion à des principes tels que la transparence et la séparation des pouvoirs.

Ils ont également déclaré qu'il faudrait former un gouvernement fort qui "regagne la confiance des pays frères et amis pour pouvoir commencer à arrêter l'effondrement et amorcer le redressement souhaité."

MM. Mikati, Salam et Siniora ont également appelé à "apprécier les efforts" du gouvernement sortant de M. Mikati qui "suit les affaires de l'État et des citoyens dans l'actuelle vacance présidentielle."

Le rôle du cabinet a été au cœur d'un conflit entre le Premier ministre intérimaire et l'ancien président Michel Aoun et le parti qu'il a fondé, le Courant patriotique libre. Les partisans de M. Aoun ont insisté sur le fait qu'un cabinet par intérim tel que celui actuellement en place ne peut assumer les responsabilités du président en cas de vacance prolongée.

En théorie, le cabinet peut assumer les pouvoirs présidentiels en cas de vide présidentiel, mais le Parlement a demandé début novembre qu'il ne le fasse pas, afin d'éviter d'attiser le conflit.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises le Liban à mettre fin à la vacance du pouvoir exécutif, plaidant pour l'élection d'un nouveau président. Le Liban doit également mettre en œuvre de sérieuses réformes afin d'obtenir une aide financière du Fonds monétaire international.