Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Contestation

L'Iran dit détenir des "preuves" sur l'implication d'étrangers


L'Iran dit détenir des

Des membres de la communauté iranienne vivant au Chili manifestent à Santiago, le 11 novembre 2022. Photo REUTERS/Ivan Alvarado

Les autorités iraniennes ont affirmé lundi avoir fourni des "preuves" aux pays concernés sur les actes commis selon elles par leurs ressortissants lors des manifestations en Iran.

Ces protestations ont été déclenchées par la mort le 16 septembre de l'Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, trois jours après son arrestation pour infraction selon la police des moeurs au code vestimentaire strict en Iran qui oblige notamment les femmes à porter le voile islamique en public.

Les autorités iraniennes dénoncent ces protestations comme des "émeutes" encouragées par des pays occidentaux, principalement les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités iraniennes qui ne fournissent pas de bilan précis ou global.

"Concernant les ressortissants étrangers détenus en Iran en relation avec les émeutes, des preuves et des explications ont été fournies aux pays concernés", a affirmé à la presse à Téhéran le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

Il n'a pas précisé leurs nationalités mais début octobre, les autorités iraniennes ont annoncé l'arrestation de neuf étrangers, originaires notamment de Pologne, d'Italie et de France, et accusés de lien avec le mouvement de contestation.

Face aux "ingérences (de pays étrangers) ayant causé des dommages (à l'Iran) ou les tentatives menées par leurs ressortissants dans les émeutes, des mesures judiciaires ont été prises et les Affaires étrangères ont contacté les Etats concernés par la voie diplomatique", a-t-il dit sans expliciter ces "mesures judiciaires".

Dans certains cas, "nous avons adressé des plaintes aux ambassades ou convoqué les ambassadeurs de ces pays en leur fournissant des preuves et en réclamant une réponse de leur pays", a encore dit M. Kanani.

Plusieurs ambassadeurs, notamment d'Allemagne, de Grande-Bretagne ou de France, ont été convoqués ces dernières semaines pour leur adresser des notes de protestation.

Lundi, l'ambassadeur d'Allemagne Hans Edo Motsel, a été une nouvelle fois convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères à la suite des déclarations du chancelier allemand Olaf Scholtz qui a vivement critiqué la République islamique, l'accusant d'être "seule responsable de l'explosion de violence" dans le pays.

Selon l'agence de presse officielle Irna, le directeur pour l'Europe occidentale du ministère des Affaires étrangères, "a condamné lundi les déclarations irresponsables du chancelier allemand et a fait part à l'ambassadeur de la forte protestation de l'Iran contre l'attitude destructrice de l'Allemagne".

Le responsable iranien a également fait porter à Berlin la responsabilité des "répercussions de telles déclarations sur l'avenir des relations entre les deux pays".

Les autorités iraniennes ont affirmé lundi avoir fourni des "preuves" aux pays concernés sur les actes commis selon elles par leurs ressortissants lors des manifestations en Iran.Ces protestations ont été déclenchées par la mort le 16 septembre de l'Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, trois jours après son arrestation pour infraction selon la police des moeurs au code vestimentaire strict...