Les patriarches et évêques catholiques appellent à l'"élection immédiate d'un président"

L’Assemblée des patriarches et des évêques catholiques au Liban a appelé vendredi les députés à "élire un président dans l'immédiat", alors que le pays connaît pour la première fois de son histoire une double vacance à l'Exécutif depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre.

A l'issue de leur 55ème Assemblée générale annuelle à Bkerké, les patriarches et les évêques ont conclu qu'"aucune autre priorité ne prime sur l'élection d'un président" et appelé le Parlement "à élire un nouveau chef de l'État dans l'immédiat". "Sans président, la Constitution ne peut être protégée, le travail des institutions publiques ne peut être supervisé, le principe de la séparation des pouvoirs ne peut être respecté et l'on ne peut sortir de la paralysie politique, économique et financière", ont-ils estimé. Ils ont également prévenu que "sans président, l’État connaîtra une paralysie totale".

Ces propos interviennent alors que la Chambre a échoué, à l'issue de cinq séances parlementaires, à élire un successeur à Michel Aoun, faute de consensus préalable comme cela est de coutume au Liban. Le cabinet sortant de Nagib Mikati continue de gérer les affaires courantes depuis le 22 mai dernier, pendant que le pays continue de s'enliser dans la pire crise socio-économique et financière de son histoire contemporaine.

Dimanche dernier, le patriarche maronite Béchara Raï a adressé de vives critiques aux députés, leur reprochant leur "inaction" et les exhortant à élire un nouveau président s'ils veulent que le Liban soit une "entité unique".