Berry et Joumblatt d'accord pour éviter tout candidat "de défi"

Le chef druze Walid Joumblatt s'est entretenu dimanche avec le président du Parlement Nabih Berry à Aïn el-Tiné, à Beyrouth. A l'issue de la rencontre, M. Joumblatt, qui répondait aux questions des journalistes, a annoncé que M. Berry et lui-même s'étaient mis d'accord pour ne nommer aucun candidat de "défi" à une partie ou une autre.

"Le plus important est que nous arrivions à l'échéance présidentielle et que nous étudions les noms des candidats", a déclaré M. Joumblatt. "Notre candidat est Michel Moawad, mais nous sommes plusieurs partis dans le pays. Nous pouvons discuter d'autres noms", a-t-il ajouté. Répondant à une question sur la possibilité qu'il soutienne la candidature de Sleiman Frangié, leader du mouvement Marada, M. Joumblatt a souligné qu'il y avait un "accord" avec M. Berry pour qu'il n'y ait pas de "candidat de défi". Il a également estimé que le refus par plusieurs partis de l'invitation au dialogue par le président de la Chambre était "une erreur".

A la fin de la semaine dernière, Nabih Berry avait annoncé qu'il s'abstiendrait de lancer officiellement son invitation au dialogue après le rejet de son initiative par les deux principaux groupes parlementaires chrétiens, les Forces libanaises et le Courant patriotique libre.

Pour la première fois de son histoire, le Liban est confronté à une double vacance au sein de l'exécutif, puisque aucun successeur à l'ancien président Michel Aoun dont le mandat a expiré le 31 octobre n'a été élu, et que le gouvernement actuel est chargé de l'expédition des affaires courantes depuis les dernières élections législatives.

Le Parlement s'est réuni quatre fois pour tenter d'élire un nouveau président, mais n'y est toujours pas parvenu en raison de l'absence de consensus entre les partis politiques. La Chambre doit se réunir jeudi pour une cinquième tentative.