Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

« Forever Valentino », l’esprit de Rome au cœur de Doha

« Forever Valentino », l’esprit de Rome au cœur de Doha

200 mannequins, mis en scène sous un ciel romain, descendant les marches de la place d’Espagne. Photo F. A. D.

Après l’escale de l’exposition Dior, couturier des rêves, le pôle M7 de Doha, dédié à la mode, accueille Forever Valentino, une éblouissante installation de Massimiliano Gioni, directeur artistique du New Museum New York, et d’Alexander Fury, critique de mode et auteur, en étroite collaboration avec Pierpaolo Piccioli, directeur de la création de Valentino.

Forever Valentino met en scène une vision onirique de Rome au cœur de Doha, une ville où le passé et le futur se rencontrent à une vitesse vertigineuse. À une vingtaine de jours du Mondial du foot, événement controversé s’il en est, la capitale du Qatar fait le dos rond et multiplie les opérations de séduction dans les domaines des arts et de la mode, drainant tout ce que le monde compte comme célébrités et références de haut niveau dans ces deux domaines phares de la culture.

Valentino Garavani entouré de ses équipes. Photo DR

À Rome, en passant par Doha

Tous les chemins mènent sans doute à Rome, mais quand Rome se déplace à Doha, ils font un sacré détour. Expérience théâtrale étonnante, Forever Valentino exporte les codes de la haute couture de la maison et entraîne le visiteur dans un voyage à travers la Ville éternelle, le lieu où dont l’identité de Valentino est indissociable et où, pour lui, tout a commencé. Cette exposition est à ce jour la plus grande organisée par la maison et la première présentée au Moyen-Orient. Coïncidant avec le 90e anniversaire de Valentino Garavani et la révélation de la collection haute couture Valentino automne/hiver 2022 au cœur de Rome, elle est conçue comme un vaste panorama de l’histoire de la maison, enchâssé dans une scénographie évoquant la Ville éternelle, lieu d’attache de Valentino depuis sa fondation en 1959.

La salle des muses de Valentino : un clin d’œil à la dolce vita. Photo F. A. D.

Construite comme une image onirique de la ville de Rome, où les visiteurs se promènent à l’intérieur et à l’extérieur des palais, des places et des cours, l’exposition réserve aussi des arrêts dans des espaces intimes où l’on peut découvrir des angles des célèbres ateliers de la marque, des archives historiques de la maison et la reproduction des salons du siège légendaire de la Piazza Mignanelli. « Rome apparaît ici, explique Gioni, comme une ville instantanée surgie d’un collage d’environnements et d’expériences dans lesquels les créations de Valentino sont présentées en dialogue avec les nombreuses sources d’inspiration qui ont stimulé la créativité du fondateur et de son successeur Pierpaolo Piccioli. »

Pour mémoire

Chez Valentino, Pierpaolo Piccioli fait exploser les couleurs et étreint la mode « modeste »

Reconstitution de l’atelier Valentino à Rome. Photo F. A. D.

L’art du capriccio et la dolce vita

« À travers la juxtaposition d’atmosphères et de récits différents, l’exposition compose une dramaturgie émotionnelle inspirée du capriccio, une forme d’art du XVIIIe siècle qui combine des vues disparates de villes et d’architectures, les réimaginant comme des paysages fantastiques de l’esprit », explique également le scénographe. Conçu par des génies du baroque tels que Giovanni Antonio Canaletto et Giovanni Battista Piranesi, l’art du capriccio transformait les merveilleux panoramas italiens en mirages enchantés, créant ainsi nombre d’icônes et de mythes qui influencent encore la perception de l’Italie tant au niveau local qu’international. La mode elle-même, après tout, est composée de capriccios – de fantaisies, d’inspirations matérialisées, d’art, de musique et finalement de culture traduite en tissu. « Les pièces présentées ont été choisies instinctivement, émotionnellement, évoquant la joie de la couleur, la dignité et la grâce de l’architecture romaine, l’amour présent dans chaque geste – une résonance émotionnelle qui est la raison d’être de la haute couture », poursuit Gioni. Inscrites dans l’histoire de la mode, de la culture et de Rome, les créations de Valentino font partie intégrante de l’héritage de la maison et de leur lieu de naissance.

Pierpaolo Piccioli entouré des membres des ateliers Valentino. Photo DR

Comment, enfin, évoquer Valentino sans le lien profond du créateur avec la dolce vita à son apogée ? Cet âge d’or du cinéma italien revient en filigrane à travers des robes créées pour Elizabeth Taylor, Jacqueline Kennedy et, plus récemment, l’actrice et mannequin Zendaya. L’exposition comprend aussi des ensembles provenant de la collection privée de cheikha Moza bint Nasser, une cliente de longue date de Valentino.

Après l’escale de l’exposition Dior, couturier des rêves, le pôle M7 de Doha, dédié à la mode, accueille Forever Valentino, une éblouissante installation de Massimiliano Gioni, directeur artistique du New Museum New York, et d’Alexander Fury, critique de mode et auteur, en étroite collaboration avec Pierpaolo Piccioli, directeur de la création de Valentino. Forever Valentino met en...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut