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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

Le Hezbollah veut "un président qui respecte et reconnaît le rôle de la Résistance"

Le Hezbollah veut

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad, le 16 octobre 2022. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le Hezbollah veut "un président qui respecte et reconnaît le rôle" de la Résistance, a affirmé dimanche le chef du groupe parlementaire du parti chiite Mohammad Raad, à quatre jours d'une troisième séance de la Chambre consacrée à l'élection d'un nouveau président. Le mandat de l'actuel chef de l’État Michel Aoun arrive à expiration le 31 octobre, faisant craindre une vacance à la tête du Liban.

À deux reprises, les députés ont échoué à trouver un consensus autour d'un nom, et les tractations politiques entre les différentes formations ne semblent pas avancer. Quand certaines forces politiques comme le Hezbollah et ses alliés appellent à l'élection d'un président "de consensus", d'autres partis comme les Forces libanaises (FL) appellent au contraire à un président qui confronterait ouvertement le parti chiite. Le Hezbollah semble jusque-là avoir réussi à souder ses alliés autour de lui et à faire échouer les deux premières séances faute d'accord, même s'il ne détient pas la majorité au Parlement.

Mohammad Raad prononçait un discours dans le cadre d'un événement partisan à Yohmor, au Liban-Sud. Il a affirmé souhaiter l'élection "d'un président qui œuvre dans l'intérêt du pays et qui ait du courage. Pas quelqu'un qui obéisse aux ordres des Américains, mais aux intérêts de la nation".

Le leader chrétien Samir Geagea, chef des FL et rival du Hezbollah, s'est également exprimé sur ce sujet dimanche : "Les FL n'accepteront pas n'importe quel président de la République. Personne ne veut d'un président de défi ; ce que nous souhaitons, c'est un président qui puisse lancer l'opération de sauvetage nécessaire, vu l'état dans lequel le Liban est tombé. Et s'ils pensent qu'un tel président est un président de défi, qu'il en soit ainsi", a-t-il lancé, en s'adressant implicitement au Hezbollah et à ses alliés.

Dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), M. Geagea a jugé que "l'autre camp parle d'un président de consensus, qui dans le meilleur des cas ne ferait rien ou agirait dans l'intérêt de ce camp, comme cela a été le cas pendant six ans", ciblant ainsi son rival de toujours, Michel Aoun. Le chef de l'État actuel a en effet été élu avec le soutien du Hezbollah, qui avait tout fait pour qu'il parvienne à cette fonction, après deux an et demi de vacance à la présidence, en raison d'un blocage des séances parlementaires électorales par le camp du parti chiite.

Samedi, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, autre allié du parti pro-iranien et candidat officieux à la présidence, s'est déclaré "prêt à dialoguer avec tout le monde" pour aboutir à l'élection d'un nouveau chef de l’État.

Le Hezbollah veut "un président qui respecte et reconnaît le rôle" de la Résistance, a affirmé dimanche le chef du groupe parlementaire du parti chiite Mohammad Raad, à quatre jours d'une troisième séance de la Chambre consacrée à l'élection d'un nouveau président. Le mandat de l'actuel chef de l’État Michel Aoun arrive à expiration le 31 octobre, faisant craindre une vacance à...