Des employés de banques ont manifesté mardi devant le Grand Sérail à Beyrouth pour réclamer une amélioration des mesures de sécurité dans les agences, après une série de braquages menés dernièrement par des déposants - dont certains étaient armés - pour avoir accès à leurs propres économies.
À la suite de ces braquages, les banques avaient annoncé vendredi dernier la fermeture de tous les établissements pour une durée indéterminée.
"La sécurité des employés des banques est une ligne rouge" ; "des milliers de familles sont menacées par la pauvreté si les banques ferment leurs portes" ; "les démons au pouvoir ne pourront pas gaspiller nos droits", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les protestataires. Ces derniers ont appelé l'État à les protéger et souligné qu'une restructuration du système bancaire ne devait pas se faire à leur détriment, alors que beaucoup d'employés sont aussi des déposants.
Les manifestants ont précisé qu'ils refusaient de travailler sous la pression et les menaces. Si de telles conditions de travail persistent, les banques resteront fermées, ont-ils menacé. Ils ont enfin critiqué la manière dont les autorités ont approché la crise financière, affirmant que cela "a fait perdre aux Libanais leur confiance dans le secteur bancaire". Les manifestants ont enfin appelé le gouvernement à "accélérer l'approbation des lois" qui permettraient de résoudre la crise bancaire.
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