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Dernières Infos - Enquête sur l'explosion au port de Beyrouth

Manifestation de proches de victimes du 4 Août au palais de justice en marge d'une réunion du CSM


Manifestation de proches de victimes du 4 Août au palais de justice en marge d'une réunion du CSM

Des proches de victimes de l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth lors d'un sit-in devant le palais de justice de la capitale, le 7 septembre 2022. Photo d'archives Mohammed Yassine

Des dizaines de proches des victimes de l'explosion meurtrière du 4 août 2020 ont manifesté mardi devant le Palais de justice de Beyrouth au moment où se réunissait le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), en l'absence de son président Souheil Abboud, pour nommer un juge suppléant dans l'enquête sur ce dossier.

La nomination d'un tel magistrat, qui devrait servir de suppléant à l'actuel juge principal chargé de l'enquête sur l'explosion du port, Tarek Bitar, pour statuer sur le sort des personnes détenues, est controversée.

La réunion de mardi a toutefois perdu le quorum requis après que le procureur général près la Cour de cassation Ghassan Oueidate s'en est retiré, avant que les participants puissent nommer un nouveau juge, a déclaré un représentant des familles des victimes à L'Orient-Le Jour.  M. Oueidate n'a pas pu être joint immédiatement pour un commentaire.

Un représentant des familles des victimes de l'explosion a déclaré à L'OLJ, mardi après-midi, qu'elles avaient quitté le Palais de justice après avoir été informées que la session avait été levée faute de quorum. 

Dans un communiqué publié par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le CSM a indiqué qu'il se réunira de nouveau la semaine prochaine, le 18 octobre à 13h. "Les membres du CSM ont assuré s'être réunis aujourd'hui par devoir et en conformité avec la loi, loin de toute atmosphère politique, afin d'assurer la continuité du travail du corps judiciaire et d'effectuer un suivi des conditions morales et financières de travail des magistrats", ajoute le texte.

Le bloc aouniste furieux

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bloc aouniste a dénoncé "les comportements du président du Conseil supérieur de la magistrature, Souheil Abboud", l'accusant de "violer des lois" et "d'entraver le cours de la justice". Le bloc demande que le juge Abboud soit "déféré à l'inspection judiciaire en raison de sa violation flagrante des textes légaux, y compris l'article 1 de la loi sur la corruption dans le secteur public et les articles 371, 374 et 377 du Code pénal, qui punissent l'abus de pouvoir". 

Lundi, le président du CSM a annoncé qu'il ne participerait pas à la réunion de mardi en raison de ce qu'il a appelé des "ingérences politiques". Le ministre sortant de la Justice, Henri Khoury, avait programmé cette réunion, mais M. Abboud avait déclaré que cette décision constituait une ingérence dans le travail du pouvoir judiciaire.

En août dernier, M. Khoury et le CSM avaient décidé de nommer un juge suppléant dans l'enquête sur l'explosion du port, afin de se prononcer sur le sort des personnes détenues dans le cadre de l'enquête. Ces personnes sont toujours en détention et sans procès, l'enquête étant suspendue en raison des nombreux recours déposés contre le juge Bitar par des personnalités qu'il avait convoquées. L'un des détenus est l'ancien directeur des douanes, Badri Daher, proche du Courant patriotique libre (CPL), le parti fondé par le chef de l'Etat Michel Aoun.

Des dizaines de proches des victimes de l'explosion meurtrière du 4 août 2020 ont manifesté mardi devant le Palais de justice de Beyrouth au moment où se réunissait le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), en l'absence de son président Souheil Abboud, pour nommer un juge suppléant dans l'enquête sur ce dossier.La nomination d'un tel magistrat, qui devrait servir de suppléant à...