Berry : Le Liban attend une réponse officielle d'Israël sur la frontière maritime

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a déclaré que Beyrouth attend toujours une réponse officielle d'Israël concernant son rejet des amendements apportés par les officiels libanais à la proposition de résolution du litige frontalier entre les deux pays, et que le Liban agira ensuite "en conséquence". 

"Le Liban ne se préoccupe pas des fuites dans les médias, mais de faits qui devraient être communiqués par la délégation américaine, qui est la seule partie à laquelle nous parlons", a affirmé M. Berry dans une interview au journal al-Sharq al-Awsat publiée vendredi matin. Lorsque cette réponse sera réceptionnée "nous agirons en conséquence", a-t-il ajouté. Le chef du législatif a également souligné que les propositions libanaises au sujet de l'accord sur la frontière maritime étaient "simples et avaient fait l'objet de discussions avec la délégation américaine avant d'être envoyées officiellement". 

Il a encore qualifié les informations circulant dans les médias sur le rejet de ces propositions comme étant "une querelle électorale israélienne interne qui ne nous concerne pas".

Jeudi, le Premier ministre israélien Yair Lapid "a été informé des détails des modifications substantielles que le Liban cherche à apporter à l'accord et a demandé à l'équipe de négociation de les rejeter", selon un responsable israélien.

Les négociations indirectes entre le Liban et Israël avaient repris en 2020 dans le but de sceller un accord qui ouvrirait la voie à l'exploration énergétique offshore et désamorcerait une source potentielle de conflit entre Israël et le Hezbollah. Les pourparlers avaient ensuite été suspendus à la suite de revendications maximalistes des négociateurs libanais. Ils avaient été relancés, sous la médiation directe de l'envoyé américain Amos Hochstein qui a fait des allers-retours entre les deux pays, suite à une flambée de tensions due à l'arrivée d'une plateforme d'exploration gazière dans le champ de Karish le 5 juin.

La semaine dernière, M. Hochstein avait soumis aux dirigeants libanais et israéliens sa proposition de résolution, qui accorde le champ gazier de Cana au Liban. Les responsables libanais s'étaient ensuite réunis pour préparer leur réponse à la proposition.