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Sport - Premier League

Haaland, l’autre nouveau roi d’Angleterre

Auteur d’un nouveau triplé et de deux passes décisives, l’attaquant norvégien n’a fait qu’une bouchée de Manchester United et confirme ses débuts en fanfare sous le maillot des Citizens, faciles vainqueurs (6-3) du derby mancunien ce dimanche. Vainqueur vendredi du derby nord-londonien contre Tottenham, Arsenal conserve son fauteuil de leader.

Haaland, l’autre nouveau roi d’Angleterre

Erling Haaland (à gauche) célébrant le sixième et dernier but de son équipe inscrit par Phil Foden (à droite) paraphant un écrasant succès (6-3) de Manchester City face à leurs voisins de United dans le derby mancunien à l’Etihad Stadium à Manchester, dimanche dernier. Lindsey Parnaby/AFP

Jusqu’où ira-t-il ? En inscrivant ses 12e, 13e et 14e buts de la saison, Erling Haaland est en train d’affoler tous les compteurs outre-Manche. En seulement 8 apparitions en championnat sous ses nouvelles couleurs, le « cyborg » en est déjà à son troisième triplé, tous inscrits lors de ses trois dernières sorties à l’Etihad Stadium. Une telle performance est loin d’être anodine tant elle ridiculise le précédent record de précocité détenu jusqu’alors par l’Anglais Michael Owen, auteur de 3 triplés en... 48 matchs.

Le jeune Norvégien explose également tous les temps de passage du record de buts inscrits sur une saison de Premier League. S’il continue à ce rythme effréné, les 32 réalisations de Mohamed Salah seront dépassées dans quelques mois à peine. « Une fois, Erling a dit qu’il préférait ne toucher le ballon que cinq fois dans un match et marquer cinq buts. Je n’aime pas ça ! Je veux qu’il le touche de plus en plus », avait appelé Pep Guardiola de ses vœux. L’idéaliste technicien espagnol a donc particulièrement dû apprécier que son nouveau numéro 9 soit également impliqué dans deux des trois autres buts marqués par son compère offensif, Phil Foden, auteur quant à lui du premier coup du chapeau de sa carrière, notamment grâce à deux passes décisives délivrées par le Norvégien.

Au-delà de toutes ces affolantes statistiques, cette victoire permet surtout aux champions d’Angleterre en titre de rester au contact du leader Arsenal, qui ne les devance que d’une petite unité (21 points) après 8 rencontres disputées dans le championnat d’Angleterre. Manchester United, qui a encaissé dix buts lors de ses deux derniers déplacements à l’Etihad, recule à la sixième place avec seulement 12 points au compteur.

Nouveau récital offensif

À seulement 22 ans, Haaland démontre également qu’il a encore une grande marge de progression sur le plan collectif, en s’intégrant de mieux en mieux dans le système complexe voulu par Guardiola, comme l’a démontré son implication dans la quasi-totalité des 6 buts inscrits par les Sky Blues. Le score final (6-3) reflète d’ailleurs de façon imparfaite la domination outrageuse des hommes en bleu sur leurs voisins mancuniens. Menés 4-0 à la mi-temps, puis 6-1 à l’heure de jeu, les Red Devils n’ont tout simplement pas fait le poids dans ce derby et ont profité du relâchement citizen en fin de rencontre pour réduire l’écart et rendre l’addition un peu moins salée et humiliante.

Les hommes d’Erik ten Hag, qui avait choisi de se passer une nouvelle fois des services de Cristiano Ronaldo, resté sur le banc pendant l’intégralité de la rencontre, ont été pris à la gorge dès les premières minutes. Le rouleau compresseur offensif de City n’a mis que huit minutes à se mettre en route. À la réception d’un centre de Bernardo Silva, Phil Foden profitait des largesses de la défense adverse tromper une première fois David De Gea (8e).

Haaland est quant à lui entré en action à la demi-heure de jeu, sur un corner de De Bruyne. Le géant norvégien (1,95 m) a réussi à sauter une dizaine de centimètres plus haut que Scott McTominay (1,93 m) pour creuser l’écart, déjà (2-0, 34e). Trois minutes plus tard, il profitait d’une passe lumineuse du même De Bruyne au second poteau pour marquer du bout des crampons (3-0, 37e), avant de délivrer une passe décisive pour Foden juste avant la mi-temps (4-0, 44e).

En deuxième période, il a été à la réception d’un centre de Sergio Gomez au terme d’une nouvelle belle combinaison collective à laquelle il a pris part, pour alourdir un écart, qu’Antony venait à peine de réduire (5-1, 64e).

Une dernière passe décisive donnée à Foden (6-1, 72e) aurait pu permettre à City de remporter sa plus large victoire contre son voisin depuis 2011, mais un doublé inespéré (84e et 90e+1) du revenant français Anthony Martial, qui n’avait plus inscrit le moindre but sous le maillot de United depuis octobre 2021, a limité les frais.

Varane sort blessé

Par son ampleur (6-3), cette lourde défaite ramène les Red Devils à la réalité. Ils ont rarement été capables d’aligner plus de trois ou quatre passes de suite, y compris en repartant de l’arrière.

« Nous avons manqué de conviction. Deux semaines se sont écoulées depuis notre dernier match mais j’ai vu une équipe différente, avec un esprit différent et un manque d’engagement », a regretté, après le match, l’entraîneur de Manchester United Erik ten Hag au micro de Sky Sports.

Ce score lourd rappelle celui du match à Brentford (4-0), à la mi-août, où les joueurs de United avaient encaissé quatre buts en seulement 35 minutes. Harry Maguire et Cristiano Ronaldo étaient titulaires ce jour-là, et avaient été jugés en grande partie responsables des maux de leur formation.

Ce nouveau désastre, même contre une formation aussi forte, rappelle que les problèmes de fond sont loin d’être résolus. La sortie sur blessure de Raphaël Varane peu avant la mi-temps (40e) pourrait ne rien arranger à la défense des Red Devils, ni à celle de l’équipe de France, à sept semaines de la Coupe du monde au Qatar.

Sa cheville gauche a tourné alors que le défenseur central de 29 ans tentait de contrer une frappe à bout portant de Foden. Ten Hag a précisé que Varane était sorti « pour ne pas risquer une plus grosse blessure » alors que Manchester City menait déjà 3 à 0.

Arsenal reste leader

Cette 9e journée a également été marquée par le nouveau succès des Gunners, qui avaient conforté deux jours plus tôt leur place de leader, samedi, en dominant avec autorité Tottenham (3-1) dans le derby du nord de Londres.

S’il fallait encore convaincre certains sceptiques : Arsenal joue bien le titre cette saison. Cette 7e victoire de la saison dans cet autre derby très attendu l’a de nouveau montré de façon convaincante. Avec 21 points au compteur, les Gunners prennent quatre longueurs d’avance sur leurs adversaires du jour (troisièmes) et en conservent une sur Manchester City.

Hormis dix minutes après l’égalisation de Tottenham grâce à un penalty de Harry Kane (1-1, 31e), Arsenal a maîtrisé son sujet. « Ils ont été phénoménaux », s’est enthousiasmé Mikel Arteta au sujet de ses joueurs qu’il a qualifiés de « libres, courageux et fiers » dans cette rencontre.

Avec William Saliba, impressionnant de maîtrise dans l’axe, Arsenal n’a concédé que très peu d’occasions face à la deuxième attaque du championnat avant ce match. Ils ont, au contraire, acculé une équipe de Tottenham, longtemps restée regroupée dans sa surface, qui n’a rien pu faire face à la superbe frappe du droit sans contrôle de Thomas Partey (1-0, 20e).

Après le choc de l’égalisation, Gabriel Jesus, snobé par la sélection brésilienne pendant la trêve internationale, a redonné l’avantage aux siens, aidé par Hugo Lloris qui a laissé filer le ballon sous son ventre (2-1, 49e). Peu après l’expulsion d’Emerson Royal (62e), Granit Xhaka a profité du temps mis par Antonio Conte pour réorganiser son équipe pour clore la marque (3-1, 67e).

Chelsea redémarre

Pour son deuxième match sur le banc des Blues, Graham Potter a enregistré son premier succès, à Crystal Palace (2-1), ce qui permet à Chelsea de se replacer dans la course à la Ligue des champions.

Avec treize points, Chelsea est provisoirement cinquième, alors que l’équipe de Patrick Vieira chute à la 17e place avec six unités. Les choses étaient pourtant mal engagées pour les Blues, menés dès la septième minute suite à un but d’Odsonne Édouard, formé au Paris Saint-Germain.

« Ils ont eu du caractère, c’est certain. Ils auraient pu s’apitoyer sur leur sort mais ils se sont relevés tout le reste du match », s’est réjoui Potter. « Être menés d’un but et repartir avec trois points, c’est fantastique, donc bravo aux joueurs », a ajouté le successeur de Thomas Tuchel.

Pierre-Emerick Aubameyang a d’abord égalisé en inscrivant son premier but avec Chelsea, servi par Thiago Silva qui aurait pu être expulsé plus tôt pour une main volontaire sur une occasion de but pour Palace (1-1, 38e). Chelsea l’a finalement emporté grâce à une frappe enroulée dans la lucarne, à la dernière minute, de Conor Gallagher pour, lui aussi, son premier but avec Chelsea qui l’avait prêté l’an passé à Crystal Palace (2-1, 90e).

Liverpool toujours au ralenti

Passé près de la correctionnelle en première période, puis de l’exploit en seconde, Liverpool s’est contenté d’un match nul qui démontre ses grosses difficultés actuelles. Avec dix points, les Reds occupent une triste neuvième place, alors que Brighton reste quatrième avec quatorze unités.

Complètement dépassés pendant vingt minutes, surtout défensivement, les joueurs de Jürgen Klopp ont été menés 2-0 après un doublé du Belge Leandro Trossard (1-0, 4e, puis 2-0, 17e) pour le premier match des Seagulls depuis le départ de Potter.

Le score était même flatteur pour les locaux mais le nouveau coach de Brighton, Roberto De Zerbi, était resté impassible sur son banc. Et il avait bien raison car Liverpool a repris pied et égalisé grâce à un doublé de Roberto Firmino (2-1, 33e, puis 2-2, 54e).

Un but contre son camp d’Adam Webster a même placé les Reds en tête peu après l’heure de jeu mais c’est finalement un nouveau but de Trossard, à sept minutes du terme, qui est venu conclure ce match sur un score plus logique.

« On aurait pu gagner, mais l’aurait-on mérité ? Je ne suis pas sûr », a admis, sportivement, Jürgen Klopp. « La confiance, c’est comme une petite fleur, et quand on la piétine, c’est vraiment difficile », a-t-il ajouté.

Avec en perspective la double confrontation contre les Rangers, en Ligue des champions, et des chocs contre Arsenal puis Manchester City dans les quinze jours qui viennent, Liverpool est déjà à un tournant de sa saison.

G.B. avec AFP

Jusqu’où ira-t-il ? En inscrivant ses 12e, 13e et 14e buts de la saison, Erling Haaland est en train d’affoler tous les compteurs outre-Manche. En seulement 8 apparitions en championnat sous ses nouvelles couleurs, le « cyborg » en est déjà à son troisième triplé, tous inscrits lors de ses trois dernières sorties à l’Etihad Stadium. Une telle performance est loin...

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