Manifestation des employés de banque le 12 octobre pour réclamer des mesures de sécurité renforcées

Un syndicat national d'employés de banque au Liban a annoncé jeudi qu'il organisera une manifestation le 12 octobre pour demander des mesures de sécurité renforcées dans les établissements bancaires, après une série de braquages de banques ce mois-ci au cours desquels des déposants - dont certains étaient armés - ont exigé l'accès à leurs propres économies.

Contacté par L'Orient-Le Jour, le président de la Fédération des employés de banque, Georges el-Hajj, a précisé que le lieu de ce sit-in n'avait pas encore été décidé. 

Dans une déclaration annonçant cette mobilisation, la Confédération des syndicats des employés de banque au Liban a critiqué les autorités libanaises pour leur approche de la crise financière du pays, estimant que leur échec face à l'effondrement "est ce qui a fait perdre aux Libanais leur confiance dans le secteur bancaire".

Les autorités libanaises n'ont pas encore mis en œuvre certaines des réformes clés exigées par le Fonds monétaire international (FMI) afin de débloquer une aide financière de 3 milliards de dollars. Ces réformes comprennent, entre autres, la levée du secret bancaire, la mise en œuvre d'une loi sur le contrôle des capitaux et la restructuration des banques.

Dans leur déclaration de jeudi, les employés de banque ont appelé les autorités gouvernementales à "accélérer l'approbation des lois" qui permettraient de résoudre la crise bancaire.

Les employés ont également exigé des mesures qui "mettraient fin aux menaces de faire irruption dans les banques, en utilisant des armes, qui avaient été diffusées sur les réseaux sociaux". Ils ont déclaré que cela revenait à l'Association des banques du Liban (ABL) de trouver la bonne approche pour protéger leurs employés.

Au moins sept braquages de banques ont eu lieu au cours de la même semaine à travers le Liban à la mi-septembre par des déposants réclamant leurs propres fonds.

Lundi, certaines banques ont rouvert leurs portes avec une capacité limitée après une semaine de fermeture pour protester contre ces braquages. Dans sa déclaration annonçant la réouverture des banques, l'ABL a déclaré que chaque établissement pouvait prendre les mesures jugées nécessaires pour garantir sa propre sécurité.

À la suite de la crise économique sans précédent qui a débuté fin 2019, les banques ont imposé des restrictions (illégales) de facto sur les dépôts de la plupart des Libanais, tout en transférant des milliards de dollars à l'étranger, y compris des comptes de hauts responsables politiques.