Des proches de migrants détenus en Turquie et en Grèce manifestant à Abdé, dans le Akkar (Liban-Nord), le 29 septembre 2022. Photo fournie par Michel Hallak.
Des proches de migrants en transit actuellement détenus en Turquie et en Grèce ont organisé jeudi une manifestation à Abdé, dans le Akkar (Liban-Nord) afin de réclamer aux autorités libanaises le rapatriement de leurs proches, a rapporté notre correspondant dans la région, Michel Hallak.
Les quelque 180 migrants toujours détenus, dont des femmes et des enfants, avaient quitté le Liban à bord de plusieurs bateaux à destination de l'Europe. Il n'est jusqu'à présent pas clair à bord de combien d'embarcations ils étaient répartis ni quand ils ont été arrêtés par les autorités grecques et turques.
Leurs proches ont appelé le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, ainsi que le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, à intervenir pour rapatrier les passagers.
Selon les familles, les autorités turques exigeraient des frais de 150 à 200 dollars par personne pour assurer la libération des migrants illégaux. De nombreux membres des familles ont déclaré que leurs proches n'avaient pas assez d'argent pour financer leur propre libération et ont donc appelé le gouvernement libanais à régler cette affaire.
La semaine dernière, plus de 100 personnes d'origine libanaise, palestinienne et syrienne ont perdu la vie dans le naufrage d'un bateau parti du Liban-Nord, au large de Tartous, sur la côte syrienne. Des centaines de personnes tentent, quasiment quotidiennement, de fuir illégalement la situation socio-économique désastreuse du Liban, qui a plongé 80 % de la population dans la pauvreté.
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