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Lifestyle - This is America

L’amour de JFK pour l’art s’affiche sur 750 m2 de cimaises interactives

« La vie des arts, loin d’être une interruption ou une distraction, est dans la vie d’une nation très proche de sa raison d’être », avait déclaré l’ancien président américain John Fitzgerald Kennedy. Un credo magnifiquement illustré aujourd’hui.

L’amour de JFK pour l’art s’affiche sur 750 m2 de cimaises interactives

Une exposition interactive. Photo Alan Karchmer/John F. Kennedy and the Arts Exhibition

Le Centre Kennedy pour les arts du spectacle est un impressionnant monument vivant dédié à l’art qui avait été au centre de toutes les activités, y compris politiques, de la vie écourtée du président John F. Kennedy, assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. Le site, où se trouve un superbe buste en bronze représentant JFK, accueille actuellement dans toute sa démesure une exposition intitulée Art and Ideals (Art et idéaux). « Si le nom du lieu rend hommage au défunt président, il n’y a jamais eu d’espace contenant autant d’informations sur lui que celui-ci, souligne l’une des petites-filles du président, Rose Kennedy Schlossberg, à l’occasion de l’inauguration. Pour les baby-boomers qui se souviennent où ils se trouvaient le 22 novembre 1963, et pour la génération Z pour qui John F. Kennedy est un nom dans les cours d’histoire, cet événement est l’occasion d’apprendre pourquoi le Washington Post a autrefois appelé Kennedy le meilleur ami que la culture ait eu à la Maison-Blanche depuis Thomas Jefferson. Et comment il a utilisé sa fonction de chef d’État pour effectuer une mobilisation nationale autour des arts. » La jeune femme de 34 ans n’est autre que la fille de Caroline Kennedy, issue du couple formé par JFK et Jackie, à qui elle ressemble beaucoup. Elle porte le prénom de son arrière-grand-mère paternelle, Rose, l’épouse du patriarche du clan, Joseph Kennedy.

Buste en bronze du 35e président US au coeur du Centre Kennedy. Photo tirée du compte Twitter Kennedy Center

« La diplomatie culturelle »

Cette exposition permanente constitue une immersion dans l’amour de l’art de JFK et de son épouse Jackie depuis leur entrée à la Maison-Blanche en 1961 avec ce qui avait été appelé la diplomatie culturelle. Le Centre culturel national (proposé sous l’administration Eisenhower) a été transformé en monument vivant, baptisé du nom du 35e président du pays. Aujourd’hui, 750m2 de l’espace lui sont consacrés via des vidéos, des vitrines illuminées, des murs d’affiches, des artefacts comme enveloppés d’un écran LED animé.

Choisir sa place à un dîner à la Maison-Blanche. Photo tirée du compte Twitter Kennedy Center

Tout ce qui concerne JFK et sa fameuse famille est là. À commencer par les livres lus durant son enfance, notamment Billy Whiskers’ Friends, de Frances Trego Montgomery, et Black Beauty, de Anna Sewell, ainsi que des traductions en langues étrangères de Profiles in Courage, qu’il avait publié en 1956 et qui avait obtenu le prix Pulitzer, jusqu’à son mariage avec Jacqueline Bouvier. Plus loin, une vidéo de Jackie Kennedy, debout à côté d’une maquette du Kennedy Center, exprime sa vision pour une programmation future, entrecoupée de clips de La Tosca et de sonorisations électroniques déroulant des souvenirs de l’ouverture du centre. Une section intitulée La Danse de la diplomatie met en relief la manière dont le Centre Kennedy a lancé des messages politiques en envoyant, par exemple, le New York City Ballet se produire derrière le Rideau de fer, ou encore l’Alvin Ailey American Dance Theatre envoyé en Asie du Sud-Est. Pour finir, le centre utilise l’image du couple Kennedy comme vitrine pour partager avec leurs invités le meilleur des arts américains.

Rose Kennedy Schlossberg, qui ressemble beaucoup à sa grand-mère Jackie, à l’inauguration de l’exposition. Photo tirée du compte Twitter Kennedy Center

À la table des Kennedy à la Maison-Blanche

Dans cet ensemble, deux installations invitent le public à faire virtuellement partie de la vie des Kennedy au pouvoir. Ainsi, les visiteurs peuvent s’asseoir à une table de dîner interactive rappelant les repas des Kennedy à la Maison-Blanche en présence d’écrivains, de danseurs, de musiciens et d’éminents penseurs. Les visiteurs sont eux-même conviés à préciser avec qui ils aimeraient dîner : Amy Tan, Francis Collins, Tennessee Williams, Aaron Copland, Isaac Stern, Dolly Parton, Yo-Yo Ma et beaucoup d’autres célébrités. La personnalité choisie se retrouvera à leurs côtés en multimédia.

L’entrée de l’exposition permanente Art and Ideals : President John F. Kennedy au Kennedy Center à Washington. Photo Reuters/Kevin Lamarque

Plus loin, un kiosque à écran tactile permet également aux visiteurs du centre de créer leur autoportrait dans le style de celui de la peintre Elaine de Kooning, qui avait représenté le président Kennedy dans une série de portraits dans les années 1960. Il suffit de choisir une palette de couleurs, de griffonner quelques lignes abstraites en arrière-plan, puis de poser pour une photo. La peinture apparaît sous les yeux des visiteurs avec un lavis de coups de pinceau ou de charbon de bois. Un code permet de télécharger l’image et de la partager sur les réseaux sociaux.

Une vue de l’exposition. Photo tirée du compte Twitter Kennedy Center

Grâce à une mise en place exceptionnelle, la présence vivante de JFK est partout. Toutes les heures environ, les lumières s’éteignent, les vidéos se font silencieuses et l’accent distinct du président américain résonne dans l’espace. Une vidéo en noir et blanc permet de l’entendre dans ses différentes interventions publiques, afin de mettre en exergue les grandes préoccupations de sa présidence. Comme cet extrait d’un discours prononcé en 1962 lors d’une levée de fonds pour le Centre culturel national et qui donne une image parfaite de l’homme de culture qu’il était : « Après que la poussière des siècles aura passé sur nos villes, on se souviendra de nous aussi. Non pas pour des victoires ou des défaites dans des combats, politiques ou pas, mais pour notre contribution à l’esprit humain. »

Le Centre Kennedy pour les arts du spectacle est un impressionnant monument vivant dédié à l’art qui avait été au centre de toutes les activités, y compris politiques, de la vie écourtée du président John F. Kennedy, assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. Le site, où se trouve un superbe buste en bronze représentant JFK, accueille actuellement dans toute sa démesure une...

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