Les députés de la contestation se sont réunis lundi avec le groupe parlementaire du parti Tachnag puis avec le parti Kataëb au sujet de la présidentielle au Liban, inaugurant ainsi une tournée auprès des forces politiques en vue de discuter des objectifs de l'initiative politique qu'ils avaient lancée le 3 septembre pour définir le profil du futur président.
"Nous avons été informés de l'initiative des députés de la contestation et devons l'étudier", a affirmé le député Hagop Pakradounian lors d'une conférence de presse, assurant que le Tachnag, qui est allié au Parlement avec le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), ainsi que les élus arméniens, sont "en faveur de la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels".
"Nous ne disposons pas de beaucoup de temps, mais nous aurons le temps de tenir d'autres réunions", a indiqué le député avant de poursuivre : "Nous sommes prêts à jouer le rôle de liaison entre les différents partis en vue de parvenir à l'élection d'un président avant le 31 octobre". M. Pakradounian s'est cependant abstenu d'évoquer les critères discutés lors de la réunion, faisant seulement état d'une "ambiance positive" et précisant que les discussions ont tourné autour des critères auxquels devraient répondre les candidats à l'élection.
"Le président Aoun, seul, ne peut parvenir à des solutions. Nous devons tous nous entraider", a-t-il enfin plaidé,
Prenant également la parole, le député de la contestation, Melhem Khalaf, a estimé que "la libanisation de l'échéance présidentielle est essentielle et constitue un point de transformation permettant de récupérer l'État", sans donner plus de détails.
Plus tard, à l'issue d'une réunion avec le parti Kataëb, M. Khalaf a assuré lors d'une conférence de presse, que les discussions étaient "plus que positives" et que les deux parties "partagent les mêmes objectifs" en ce qui concerne une élection présidentielle basée sur le mérite. Le chef du parti Kataëb, Sami Gemayel, a également déclaré que les discussions étaient positives tout en soulignant que les réunions n'en étaient qu'à leurs débuts."Nous devons maintenir une coordination constante parce que nous sommes confrontés à un mal qui a amené le Liban dans la situation dans laquelle il se trouve", a déclaré M. Gemayel.
Le mandat du président Michel Aoun prend fin le 31 octobre, et la période électorale pour choisir son successeur a débuté le 31 août. Les députés de la contestation avaient menacé de recourir à des "méthodes de pression populaire" si un nouveau chef de l'État n'est pas élu avant le 20 octobre 2022. Dimanche, ils avaient précisé qu'ils concluraient le premier tour des réunions auprès des forces politiques samedi et passeraient au second la semaine suivante.
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