L'armée libanaise a tiré des gaz lacrymogènes jeudi soir contre des manifestants qui ont bloqué à l'aide de pneus brûlés, et dans les deux sens, l'autoroute Minié-Tripoli (Liban-Nord), lors d'un sit-in pour la deuxième soirée consécutive devant la centrale électrique de Deir Ammar pour protester contre les coupures de courant, rapporte notre correspondant dans la région Michel Hallak.
Voici ce que nous savons :
- L'armée libanaise avait bouclé jeudi en fin de journée l'entrée principale de la centrale électrique de Deir Ammar à la suite d'appels lancés sur les réseaux sociaux par des activistes exhortant les citoyens à se rassembler à l'entrée de la centrale ce soir, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). L'armée a également déployé des renforts en tenue anti-émeute.
- Deux personnes ont été blessées mercredi soir lors d'un sit-in devant la centrale, au cours duquel des manifestants ont tenté d'entrer dans le bâtiment pour protester contre la pénurie d'électricité.
- Le Liban souffre de graves pénuries de courant, exacerbées par l'aggravation de la crise économique et financière. La compagnie publique d'électricité, Électricité du Liban, n'est capable de fournir que quelques heures de courant par jour, dans le meilleur des cas.
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