Le siège d'Ogero à Beyrouth. Photo PHB
Les services Internet qui avaient été interrompus mercredi dans de nombreuses régions du pays semblent avoir été rétablis jeudi en raison de la reprise de l'alimentation en électricité des stations-service par l'État, a déclaré une source d'Ogero à L'Orient Today.
Les employés de la société publique de télécommunications Ogero ont entamé mardi une grève ouverte pour réclamer de meilleurs salaires, et leur syndicat a organisé des sit-in mercredi devant les centres de télécommunication, alors que de nombreuses régions du pays ont connu des coupures d'Internet le même jour, a rapporté l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
La source d'Ogero, qui participe à la grève, a précisé à L'Orient Today que les pannes de mercredi étaient probablement dues à des pénuries de carburant pour les générateurs alimentant les centraux. Si le réseau est revenu en ligne, c'est donc "parce que l'électricité de l'État a dû revenir", a-t-elle ajouté. Les travailleurs sont toutefois toujours en grève. "Tous les travailleurs sont en grève et personne n'a rien réparé", a-t-on indiqué de même source en notant que le syndicat des travailleurs prévoit de tenir une réunion jeudi pour décider des prochaines étapes.
Plus tôt dans la journée, le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm avait affirmé avoir tenu une réunion la veille avec les employés du syndicat d'Ogero. "Un accord préliminaire a été conclu pour assurer le fonctionnement des centraux principaux d'Ogero", a-t-il affirmé. M. Corm a expliqué que "toute modification des dépenses (consacrées à Ogero) relève uniquement des prérogatives du Parlement qui pourrait l'approuver dans le projet de budget, ou du gouvernement dont la présidence pourrait octroyer un accord exceptionnel à cette fin", selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). M. Corm a donc affirmé qu'"il ne dispose pas de prérogatives, à (lui) seul", pour répondre aux revendications des fonctionnaires du secteur. Il a enfin déploré le fait que la grève nuit à des institutions essentielles, telles que la Banque du Liban et les banques, ce qui engendre un retard dans le versement des salaires des salariés du secteur public, entre autres ceux d'Ogero.
Les employés des deux sociétés de télécommunications mobiles au Liban, Alfa et Touch, ont fait grève de jeudi à dimanche dernier pour réclamer des salaires plus élevés. Le chef du syndicat des employés de la téléphonie mobile, Marc Aoun, a déclaré à L'Orient Today que le syndicat avait suspendu sa grève pour 48 heures à partir de jeudi après que les employés, les syndicats de travailleurs et la direction des deux sociétés ont négocié et se sont serré la main sur un "accord". M. Aoun a dit qu'il préférait ne pas divulguer le contenu de l'accord pour ne pas compromettre son passage au niveau ministériel.
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