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Dernières Infos - Formation du gouvernement au Liban

Nouvelle réunion Aoun-Mikati à Baabda


Nouvelle réunion Aoun-Mikati à Baabda

Réunion entre le chef de l'État Michel Aoun (g.) et le Premier ministre sortant Nagib Mikati, le 17 août 2022 à Baabda. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, s'est entretenu avec le président libanais, Michel Aoun, à Baabda, mercredi après-midi, alors que l'ambiance est à couteaux tirés entre les deux dirigeants et que la formation d'un nouveau gouvernement piétine dans un pays en pleine crise politique et socio-économique.

M. Mikati a quitté le palais présidentiel sans faire de déclaration. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le Premier ministre désigné s'est contenté de lancer une plaisanterie aux journalistes : "Nabih Berry est dans le Sud, on ne peut pas publier de décrets (de formation du gouvernement, NDLR) aujourd'hui!". Une allusion au discours du chef du Législatif, prévu aujourd'hui à 17h30, à l'occasion de la commémoration de la disparition de l'imam Moussa Sadr, fondateur du mouvement Amal aujourd'hui mené par M. Berry.

Le Liban craint une période de vacance totale au niveau de l'Exécutif, tandis que s'ouvre jeudi le délai constitutionnel pour élire un successeur à M. Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre. Quant au cabinet Mikati, il expédie les affaires courantes depuis le 22 mai dernier mais pourrait s'éterniser si un accord n'est pas trouvé entre toutes les parties du jeu politique libanais. 

Depuis quelques jours, le camp présidentiel et le Grand Sérail s'accusent mutuellement d'entraver un nouveau gouvernement, malgré plusieurs réunions entre MM. Aoun et Mikati. Durant la dernière en date la semaine dernière, Baabda avait simplement indiqué que les deux hommes avaient "discuté des développements de la formation du nouveau cabinet et étudié les différentes données" sur ce dossier.

Mardi, M. Mikati avait réaffirmé sa volonté de vouloir mettre sur pied un nouveau cabinet et démenti les accusations de blocage lancées par le camp aouniste. "Si je ne voulais pas former de gouvernement, je n'aurai pas présenté une liste ministérielle au lendemain des consultations parlementaires contraignantes", a-t-il rappelé, selon des propos rapportés par des médias locaux. Le leader sunnite se voit souvent tancé par le chef du Courant patriotique libre (CPL) et gendre de Michel Aoun, Gebran Bassil, qui lui reproche de tout faire pour empêcher la formation d'un nouveau gouvernement.

Deux options avaient en effet été respectivement avancées par MM. Mikati et Aoun, sans que les tractations n'avancent : soit le remplacement de deux ministres dans le cabinet sortant, soit l'élargissement de ce cabinet de 24 à 30 ministres en y incorporant six ministres d’État, dans le but de donner à la future équipe une consistance politique.

Le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, s'est entretenu avec le président libanais, Michel Aoun, à Baabda, mercredi après-midi, alors que l'ambiance est à couteaux tirés entre les deux dirigeants et que la formation d'un nouveau gouvernement piétine dans un pays en pleine crise politique et socio-économique.M. Mikati a quitté le palais présidentiel sans faire de déclaration. Selon...