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Lifestyle - This is America

La « Provence de l’Amérique » dans l’État de Washington

De magnifiques champs mauves à perte de vue, des senteurs et un inoubliable paysage impressionniste, de Provence à Sequim, « capitale américaine de la lavande », ces arbrisseaux se sont taillés une belle place au soleil en créant la surprise.

La « Provence de l’Amérique » dans l’État de Washington

Magnifique champ de lavande à Sequim. Photo tirée du site officiel Jardin du soleil, Lavender Farm

En cette période estivale, la carte américaine des grandes randonnées est non seulement d’une richesse inouïe mais elle dévoile de l’inattendu et du surprenant. Ainsi, au nord de l’État de Washington (à ne pas confondre avec la capitale fédérale du même nom), baptisé The Evergreen (toujours vert), se détache un grand espace mauve qui fait la fierté d’une petite ville nommée Sequim, devenue la « capitale américaine de la lavande ». Ici, les habitants s’adonnent à une culture unique et surprenante au pays de l’Oncle Sam, la lavande. Dans cet État de Washington, la culture des deux variétés, française et anglaise, est privilégiée et s’étend à perte de vue. Le site en ligne de la ville de Sequim et surtout une brochure éditée par le Consortium The Sequim Lavender Experience en disent long sur ce qui apparaît comme une transposition sur le sol américain de la Provence française.

Magnifique champ de lavande à Sequim. Photo tirée du site officiel Jardin du soleil, Lavender Farm

Un choix d’agrotourisme séduisant

La lavande, on le sait, existe depuis la nuit des temps et était essentiellement utilisée pour lutter contre les infections, les insomnies, les odeurs fortes, et autres maux physiques. Son histoire à Sequim est beaucoup moins homéopathique et bien plus récente : Au milieu des années 1990, des dirigeants municipaux de cette petite ville ont lancé le projet d’introduire l’agrotourisme dans la région et ont choisi la très séduisante lavande comme culture star. Jusqu’alors, leurs traditionnelles industries de vaches laitières et de petits pois n’avaient vraiment rien d’attirant. Ils ont tellement rêvé de la beauté et des effluves incomparables de la lavande qu’en 1995, cinq fermes se sont spécialisées dans sa culture. Deux ans plus tard, ils ont enfin pu la célébrer en lui dédiant un festival attirant une foule nombreuse et qui continue à être une invitation à venir respirer son parfum et ses dérivés, à emporter avec soi. Ainsi, les habitants de la petite ville de Sequim ont très vite développé différentes manières de conserver et d’utiliser les senteurs des épis mauves en les déclinant sous différentes formes : Des sachets à linge, (une trouvaille de la Rome antique) aux bouquets séchés et plantes vivantes en passant par les huiles essentielles, les lotions, les savons, les bougies, les biscuits, les sels de bain, les épices, les thés, les miels, les nettoyants multiusages, les masques pour les yeux et même pour le corps. N’ayant rien à envier à la Provence, l’herbe est utilisée également pour aromatiser les glaces, les boissons chaudes et froides, le vinaigre balsamique et les cocktails. Le tout se fait grâce aux cueillettes des 16 champs existant actuellement. Cet été, ces fermes ont été ouvertes au public durant la saison des floraisons. Elles ont commencé à accueillir les visiteurs dès la fête américaine de Memorial Day, (30 mai) et continueront à le faire jusqu’au Labor Day, (5 septembre). Sans oublier le Sequim Lavender Weekend Festival, qui tombe le troisième samedi-dimanche de juillet.

Le classique champ de lavande en Provence et dont on ne se lasse pas. Photo Bigstock

Des floraisons qui transportent ailleurs

Par ailleurs, un groupe de producteurs artisans qui se font appeler les Lavandephiles (Les lavandophiles) participent entre eux à une célébration annuelle. « Nous sommes la Provence de l’Amérique, a déclaré Jordan Schiefen, qui possède et gère avec son mari Paul, une exploitation au nom mi-français mi-américain : Jardin du soleil, Lavender Farm, précisant fièrement : « Et là, vous êtes transportés ailleurs. » L’enthousiasme de ces cultivateurs américains a été facilitée par la nature et par la situation géographique de leur région, située au nord de l’État de Washington. Selon la Sequim Lavender Growers Association, la vallée de Sequim Dungeness, au nord-ouest de la capitale Seattle, a la plus forte concentration de plantations de lavande en Amérique du Nord. Ce qui a fait dire aux habitants : « si la Provence est le roi-soleil des champs de lavande, Sequim est la reine du « rain shadow », un phénomène météorologique, appelé ombre de pluie car il crée un climat similaire à celui de la Méditerranée, avec des précipitations minimales. Dans le cas de la vallée de Sequim, elle est entourée de hautes montagnes, les Olympics, qui bloquent les tempêtes soufflant de l’océan Pacifique, permettant ainsi à cette petite ville, de 16,3 kilomètres carrés et 6 000 habitants de se doter des belles couleurs de l’iconique Provence.

En cette période estivale, la carte américaine des grandes randonnées est non seulement d’une richesse inouïe mais elle dévoile de l’inattendu et du surprenant. Ainsi, au nord de l’État de Washington (à ne pas confondre avec la capitale fédérale du même nom), baptisé The Evergreen (toujours vert), se détache un grand espace mauve qui fait la fierté d’une petite ville nommée...

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