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Moyen-Orient - Proche-Orient

Plus de 100 roquettes tirées vers Israël après des frappes meurtrières sur Gaza

"Toute personne qui essaye de faire du mal à Israël doit le savoir: nous vous trouverons", menace le Premier ministre israélien.

Plus de 100 roquettes tirées vers Israël après des frappes meurtrières sur Gaza

Un pompier palestinien lutte contre le feu après une frappe aérienne israélienne sur Gaza, le 5 août 2022. Photo Mohammed ABED / AFP

Des salves de roquettes ont été tirées vendredi depuis la bande de Gaza vers Israël, après des frappes israéliennes visant le groupe armé Jihad islamique dans l'enclave palestinienne où ont péri des combattants et des civils, dont une enfant.

"Plus de 100 roquettes" ont été lancées par les brigades al-Qods vers le sol israélien, tirs présentés par cette branche armée du Jihad islamique comme une "première réponse" aux frappes israéliennes ayant notamment tué un des chefs du groupe, Tayssir Al-Jabari. Des sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs localités du sud d'Israël, mais aucune information n'était disponible dans l'immédiat quant à d'éventuelles victimes.

L'armée israélienne a estimé avoir tué 15 combattants du Jihad islamique à Gaza dans ses frappes ayant commencé dans l'après-midi et qui se sont poursuivies en soirée. Le ministère de la Santé à Gaza a fait état de dix morts, "dont une fillette de cinq ans", et de 55 blessés.

"Nous vous trouverons"

L'Etat hébreu a présenté ses raids comme une "attaque préventive" contre le Jihad islamique, selon un porte-parole militaire israélien, Richard Hecht.

"Israël a mené une opération de contreterrorisme précise contre une menace immédiate", a déclaré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid à la télévision. "Le Jihad islamique est un supplétif de l'Iran qui veut détruire l'Etat d'Israël et tuer des Israéliens innocents. (...) Nous ferons tout ce qu'il faut pour défendre notre peuple", a-t-il ajouté.

La première salve de frappes a notamment visé un quartier résidentiel dans le centre de la ville de Gaza. Des journalistes de l'AFP ont vu des blessés être évacués par les services de secours, des pompiers s'activer pour éteindre des incendies et des habitants se presser dans des morgues. "Nous espérons que la situation ne va pas empirer", a témoigné Abdullah Al-Arayshi, un habitant de 22 ans. "Nous voulons vivre. Assez, les guerres, assez, la destruction. Nous sommes une génération qui a perdu son futur".

Des centaines de personnes ont assisté en soirée à Gaza aux funérailles de Tayssir Al-Jabari, a constaté une équipe de l'AFP.

"L'ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s'attendre à ce que nous nous battions sans relâche", a déclaré le secrétaire général du Jihad islamique, Ziad al-Nakhala, dans un entretien avec la télévision libanaise Al-Mayadeen, à Téhéran, la capitale iranienne. "Il n'y aura pas de lignes rouges dans cette bataille (...) Tel-Aviv et d'autres villes sionistes seront des cibles des missiles de la résistance", a-t-il ajouté. Les raids sur le territoire de 2,3 millions d'habitants, sous blocus israélien, surviennent après l'arrestation lundi d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie occupée, Bassem Saadi.

Depuis, les autorités israéliennes craignaient des attaques en représailles en provenance de Gaza, enclave contrôlée par les islamistes du Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté. L'armée avait déployé des renforts à proximité, dont des chars, des routes avaient été bloquées et des trains supprimés.

"Agression"

"A nos ennemis, et particulièrement aux responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien, je voudrais insister: votre temps est compté", a déclaré vendredi le ministre israélien de la Défense Benny Gantz. A Ramallah en Cisjordanie, la présidence palestinienne a condamné "l'agression israélienne" et tenu l'Etat hébreu pour responsable de la "dangereuse escalade". Israël impose depuis 2007 un strict blocus à Gaza, micro-territoire miné par la pauvreté et le chômage.

L'armée israélienne avait ordonné mardi la fermeture des passages frontaliers, contraignant des milliers de Gazaouis, titulaires de permis de travail en Israël, à rester chez eux. Cette fermeture a ralenti la livraison de diesel, nécessaire pour alimenter la centrale électrique de Gaza. Cette unique centrale risque de fermer en raison d'un manque de carburant, avait alerté jeudi son directeur.

Environ 50 personnes quittant normalement quotidiennement l'enclave pour des soins, ont également été affectées, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les dernières frappes d'Israël sur Gaza avaient visé, le 19 juillet, une position du Hamas après un coup de feu en provenance de l'enclave.

Israël et des groupes armés de Gaza se sont livré plusieurs guerres, dont la dernière date de mai 2021. Sur fond de tensions ayant débuté à Jérusalem-Est, la guerre de 11 jours avait fait 260 morts côté palestinien, parmi lesquels de nombreux combattants, et 13 morts en Israël, incluant un soldat, d'après les autorités locales.

Des salves de roquettes ont été tirées vendredi depuis la bande de Gaza vers Israël, après des frappes israéliennes visant le groupe armé Jihad islamique dans l'enclave palestinienne où ont péri des combattants et des civils, dont une enfant."Plus de 100 roquettes" ont été lancées par les brigades al-Qods vers le sol israélien, tirs présentés par cette branche armée du Jihad...

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