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Au moins quatre morts dans la répression en Iran en mai, selon Ammesty

Au moins quatre morts dans la répression en Iran en mai, selon Ammesty

Le logo d'Amnesty International. Photo d'illustration AFP

Au moins quatre personnes ont été tuées dans le sud-ouest de l'Iran en mai dans la répression des manifestations contre le coût de la vie et l'effondrement meurtrier d'un immeuble, affirme Amnesty International dans un rapport publié mercredi.

"La communauté internationale doit demander des comptes aux autorités iraniennes pour le torrent de violence que leurs forces de sécurité ont déversé en toute impunité" pour réprimer les protestations contre la flambée des prix des denrées alimentaires, parties début mai du Khouzestan et qui ont gagné la province voisine de Chahar Mahall-Bakhtiari, selon l'ONG.

Amnesty, qui précise avoir notamment "examiné et analysé de nombreuses vidéos", dit avoir "constaté que les forces de sécurité iraniennes ont fait preuve d'un mépris total pour les principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité", avec le recours à des tirs de grenailles et de balles réelles.

Lors des manifestations fin mai à Abadan, au Khouzestan, à la suite de l'effondrement d'un immeuble, les forces de sécurité "ont notamment tiré avec des fusils à plomb sur la foule en deuil", selon le rapport.

Au moins trois personnes, Behrouz Eslami, Jamshid Mokhtar et Saadat Hadipour, ont été tuées dans la province de Chahar Mahall-Bakhtiari en marge des manifestations entre le 14 et le 17 mai et un député a également signalé le 15 mai la mort d'une personne non identifiée au Khouzestan, indique Amnesty.

Dans un contexte de probables nouvelles manifestations compte tenu du mécontentement de la population, "les forces de sécurité se sentiront libres de tuer et de blesser les manifestants si elles ne sont pas tenues responsables de leurs actes", prévient l'ONG, déplorant "la militarisation croissante du maintien de l'ordre lors des rassemblements ces dernières années" en Iran.

Faute de possible recours à la justice nationale en raison d'une "crise d'impunité systémique", elle réitère son appel à la création par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies d'un "mécanisme indépendant d'enquête et d'obligation de rendre des comptes".

Au moins quatre personnes ont été tuées dans le sud-ouest de l'Iran en mai dans la répression des manifestations contre le coût de la vie et l'effondrement meurtrier d'un immeuble, affirme Amnesty International dans un rapport publié mercredi.
"La communauté internationale doit demander des comptes aux autorités iraniennes pour le torrent de violence que leurs forces de sécurité ont...