La séance plénière du Parlement libanais qui a débuté à 11h, mardi, se déroulait dans une ambiance chaotique, des échanges acerbes, teintés parfois d'insultes ayant eu lieu alors que les députés planchent sur un ordre du jour de 40 points, contenant notamment des dossiers sensibles comme le secret bancaire ou l'élection des membres de la Haute Cour de justice.
"Assieds-toi et tais-toi", a lancé le président du Parlement, Nabih Berry, à la députée Halimé Kaakour, issue de la contestation populaire, lorsque celle-ci a demandé la parole lors d'un vote. "C'est quoi cette façon patriarcale de faire ?", s'est alors indignée l'élue. Le député Farid Haykal el-Khazen a dans ce contexte demandé que le mot "patriarcale" soit barré du compte-rendu de la réunion, et a obtenu gain de cause. "Patriarcale ne fait pas référence au patriarche" maronite, Béchara el-Raï, a alors lancé, sur un ton ironique, la députée Paula Yacoubian, elle aussi issue de la contestation, en s'adressant à M. Khazen. "Cela veut dire condescendant", a-t-elle ajouté.
La tension est montée d'un cran, des échanges à haute voix ayant été signalés, notamment entre la députée Cynthia Zarazir (contestation) et l'élu Kabalan Kabalan (Amal). Ce dernier l'a alors qualifiée de "députée-cafards", dans un jeu de mot en arabe axé sur le nom de famille de la députée, "sarasir" signifiant "cafards" au pluriel en arabe.
"Certains députés sont là pour susciter des problèmes", a estimé le président de la Chambre, Nabih Berry.
Pour ajouter à la confusion, le député Achraf Rifi a critiqué le fait que son nom ne figure pas dans les votes de l'un des textes de loi, ce qui a provoqué une riposte de M. Berry. "Il est clair que certains ne veulent pas de la tenue de la séance".
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