Quatre personnes originaires du Arkoub (Hasbaya, Liban-Sud), suspectées de collaboration avec Israël, ont été arrêtées récemment par les services de sécurité, a affirmé hier à L’Orient-Le Jour Kassem Hachem, député de la région et membre du groupe parlementaire du mouvement Amal. Parmi ces détenus, figure une femme trentenaire habitant Beyrouth. Des sources proches du dossier ont confirmé ces données.
Le quotidien pro-Hezbollah al-Akhbar avait rapporté il y a deux jours que les investigations conduisant à l’incarcération des suspects avaient été menées par les Forces de sécurité intérieure (FSI) et la Sûreté générale. Contacté, le porte-parole du Hezbollah Afif Naboulsi n’a pas souhaité faire de commentaire.
Selon M. Hachem, « la vague d’arrestations entamée il y a deux mois est basée sur des données préliminaires, à savoir des contacts douteux sur les réseaux sociaux ». « En l’absence de charges à leur encontre, de nombreuses personnes ont été cependant relâchées », affirme le député. « En tant que région, Hasbaya ne fait pas l’objet de suspicion », tient-il à préciser, notant que « les personnes sous les verrous sont en nombre limité ». « La plupart avaient été induites en erreur par des interlocuteurs qui les ont attirées en leur proposant des embauches auprès d’individus et d’associations », ajoute le parlementaire. « Elles ne connaissaient pas l’identité des parties qui les appelaient », dit-il, estimant que « les difficultés économiques inédites ont poussé ces personnes à répondre à ces offres ». Et de préciser aussitôt : « La gêne matérielle ne peut toutefois justifier la trahison. »
Selon al-Akhbar, les services fournis sont payés de 100 à 200 dollars, parfois davantage, proportionnellement à leur importance. Ces montants seraient versés aux bénéficiaires via des sociétés de transfert de fonds, notamment à partir de capitales d’Amérique latine et d’Europe de l’Est.
commentaires (3)
Toujours tres performants nos services de securite. Il n'y a qu'a constater les avancees colossales dans les enquetes sur les meurtres politiques depuis 2005.
Michel Trad
08 h 53, le 29 juin 2022