Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé mercredi que son groupe parlementaire "ne nommera personne" jeudi pour la présidence du gouvernement, lors des consultations parlementaires contraignantes à Baabda, alors que la nomination du futur Premier ministre devrait principalement se jouer entre le Premier ministre sortant Nagib Mikati et Nawaf Salam, ancien ambassadeur à l’ONU et juge à la Cour internationale de justice (CIJ).
"Nous ne nommerons pas Nawaf Salam pour former un nouveau gouvernement, ni Nagib Mikati. Le groupe parlementaire des FL ne nommera personne demain", a affirmé le leader maronite lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de ce bloc. "Nagib Mikati a déployé de grands efforts pour organiser les législatives et négocier avec le Fonds monétaire international (FMI) au cours de cette période difficile", a reconnu le leader chrétien. "Malgré cela, il ne dispose pas des qualités que nous avons fixées pour le prochain Premier ministre", a-t-il toutefois estimé. Le chef des FL a également rejeté la nomination de Nawaf Salam. "Nous n'avons pas perçu assez de sérieux chez Nawaf Salam pour assumer cette responsabilité, étant donné qu'il ne se rend que rarement au Liban", a noté M. Geagea. "Comment pouvons-nous donc le nommer ?", s'est-il enfin interrogé.
Les choix de tous les groupes parlementaires ne sont pas encore définitifs et les dernières heures avant les consultations à Baabda seront déterminantes. Si les joumblattistes et les Kataëb ont annoncé leur intention de nommer M. Salam, le Courant patriotique libre (CPL) n'a pas encore annoncé son choix. Le tandem chiite nommera de son côté Nagib Mikati. Le "bloc souverain indépendant", dont le député Michel Moawad (maronite, Zghorta) a annoncé la formation mercredi, ne nommera pas "de candidat à la présidence du Conseil qui est issu de la classe politique au pouvoir, et donc ne nommera pas Nagib Mikati".
Si les députés de l'opposition tendent, eux, vers Nawaf Salam, aucune confirmation officielle n'a encore été faite. Les treize députés de la contestation, qui seront reçus séparément à Baabda, ne sont pas encore parvenus à se mettre d'accord sur un nom, leurs avis étant divisés entre ceux qui souhaitaient nommer Khaled Ziadé, directeur d’un centre de recherche d’études politiques à Beyrouth, ambassadeur du Liban en Égypte et représentant au sein de la Ligue arabe et ceux qui favorisent la désignation de Nawaf Salam.
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