Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Frontière maritime sud

Pas de gaz de Karish pour Israël sans gaz de Qana pour le Liban, plaide Bassil

Pas de gaz de Karish pour Israël sans gaz de Qana pour le Liban, plaide Bassil

Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, lors d'une conférence de presse au Forum de Beyrouth, le 9 avril 2022. Photo tirée du site Tayyar.org

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a appelé jeudi à résoudre le différend maritime avec Israël, en prévision de futures exploitations de gaz offshore, suggérant que le champ gazier de Karish ne puisse être exploité par Israël que si le Liban bénéficie du champ de Qana. Le dossier du tracé de la frontière maritime et des négociations, en suspens, a été relancé dimanche avec l'arrivée au large d'Israël de la plateforme Energean Power, destinée à l'exploitation du gaz du champ de Karish.

Ce dernier et le champ de Qana se trouvent au niveau de la frontière entre les deux zones économiques exclusives libanaise et israélienne et devront être partagés entre Beyrouth et Tel Aviv en fonction du tracé qui sera éventuellement décidé à l'issue de négociations indirectes entre les deux pays. Ces pourparlers avaient commencé sur la base des revendications libanaises officielles enregistrées en 2011 auprès des Nations unies en référence au décret 6433/2011 portant sur une zone de 860 km2 délimitée par la ligne 23, qui donnerait à Tel Aviv les pleins droits sur Karish tandis que le Liban aurait la majorité du champ de Qana. Elles avaient ensuite été interrompues lorsque la délégation libanaise de négociateurs avait annoncé sa volonté de réclamer un droit supplémentaire sur 1.430 km2 limités par la ligne 29. Cette ligne coupe en deux le champ de Karish. Une revendication qui, pour être officialisée, nécessitait l’amendement du décret 6433. Ce qui n’a jamais été fait par les autorités libanaises. 

"Cela ne suffit pas que la plateforme soit installée au sud de la Ligne 29, tant qu'elle est au-dessus du champ de Karish, et cela ne suffit pas qu'Israël dise qu'elle extraira du gaz d'une zone non-controversée tant que le champ gazier n'est pas divisé", a écrit M. Bassil sur Twitter. Il a appelé à résoudre cette question "avant que l'on ne dise adieu officiellement à la Ligne 29". "Il faut imposer maintenant l'équation : pas de gaz de Karish (pour Israël, ndlr) sans gaz de Qana (pour le Liban)", a-t-il conclu. 

Dans une proposition présentée en février dernier, le médiateur américain Amos Hochstein avait suggéré le tracé d'une frontière sinueuse sur la base de la ligne 23, qui accorde au Liban une importante partie du champ d’hydrocarbures de Qana et l’autre partie de ce même champ à Israël tout en accordant à Israël la totalité du champ de Karish, de même qu’une partie du bloc 8 de la Zone économique exclusive libanaise. M. Hochstein devrait arriver en début de semaine prochaine au Liban selon le palais présidentiel et la présidence du Parlement, bien que cela n'ait pas été confirmé par Washington.

Mercredi, les autorités israéliennes avaient affirmé que la plateforme Energean power "n'extraira pas de gaz de la zone contestée". Ils ont toutefois affirmé que Tel-Aviv est "prêt à défendre ses atouts stratégiques".

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a appelé jeudi à résoudre le différend maritime avec Israël, en prévision de futures exploitations de gaz offshore, suggérant que le champ gazier de Karish ne puisse être exploité par Israël que si le Liban bénéficie du champ de Qana. Le dossier du tracé de la frontière maritime et des négociations, en suspens, a...