Le chef sortant du législatif, Nabih Berry, s'est entretenu samedi à Aïn el-Tiné avec le député aouniste, Elias Bou Saab (grec-orthodoxe, Metn), quelques jours avant la première séance de la nouvelle assemblée au cours de laquelle seront élus le président et vice-président de la Chambre. Le vice-président est traditionnellement de confession grecque-orthodoxe et, vendredi soir, la candidature de M. Bou Saab à cette fonction avait été annoncée à la presse par le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil.
Lors de leur réunion, M. Berry et Bou Saab ont discuté "des derniers développements politiques et des résultats des élections", selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). "La rencontre a duré près d'une heure" et le député du Metn a ensuite quitté les lieux sans faire de déclaration.
M. Berry, en poste sans interruption depuis 1992 et seul candidat à sa propre succession, a convoqué, en sa qualité de doyen d'âge, le Parlement à sa première réunion mardi. S'il avait été confortablement réélu pour ses mandats précédents, sa reconduction à la tête de la Chambre s'avère plus problématique cette fois-ci. En effet, les deux grands blocs chrétiens, CPL et Forces libanaises, ainsi que les nouveaux députés indépendants, ont assuré qu’ils ne voteraient pas pour lui. Toutefois, M. Berry a fini par décrocher un compromis à la libanaise : il pourra compter sur les trois députés arméniens du parti Tachnag et sur plusieurs députés aounistes, ce qui devrait lui accorder une "légitimité chrétienne".
Au cours de la semaine écoulée, beaucoup d'encre a coulé concernant des tractations menées par le président sortant de la Chambre pour s'assurer cette légitimité et, notamment, le fait qu'Elias Bou Saab serait élu vice-président en échange de cet appui minoritaire du parti fondé par le président Michel Aoun.
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