En réponse à certaines rumeurs concernant l’arrêt total des centrales d’Électricité du Liban (EDL) depuis mercredi matin, l’établissement public a en partie démenti ces informations, indiquant toutefois qu’il allait désormais alterner sa production de courant entre les centrales de Deir Ammar (Liban-Nord) et Zahrani (Liban-Sud) afin de ne pas plonger le Liban dans un black-out total.
EDL a précisé avoir éteint sa centrale située dans le Nord – qui bénéficie encore d’un stock de 3.700 m3 de gasoil – jusqu’à ce que les quantités dont est dotée sa centrale du Sud s’épuisent, avant d’ajouter que cela devrait survenir d’ici à demain. Après quoi, la centrale de Deir Ammar sera remise en service, ce qui permettra alors de prolonger la production d’énergie à minima pendant près de quatre jours.
Selon EDL, cette démarche est une « mesure de précaution pour éviter que le Liban soit plongé dans l’obscurité totale », alors que le pays ne peut compter que sur environ 40.000 tonnes de gasoil qui lui sont livrés chaque mois dans le cadre d’un accord conclu avec l’Irak il y a près d’un an. Si cette quantité permettait à peine à EDL de produire entre 2 à 3 heures de courant par jour, celle-ci sera encore plus réduite jusqu’à lundi prochain, en attendant que la prochaine livraison de gasoil soit testée et déchargée.
Dans son communiqué, EDL explique que ce rationnement encore plus sévère est dû au fait qu’elle « a augmenté sa capacité de production pour couvrir la période des élections législatives (ce dimanche écoulé, NDLR), entraînant une baisse de ses réserves de carburant à un rythme plus rapide pendant cette période ».
Face à cette situation, les résidents se retrouvent obligés de compter sur des générateurs privés pour se fournir en courant électrique, ce qui les contraint à s’acquitter de lourdes factures sur fond de crise économique dans le pays et de hausse des cours mondiaux des carburants, notamment en raison du conflit russo-ukrainien.
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