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A Bruxelles, le Liban appelle une nouvelle fois au départ des réfugiés syriens

A Bruxelles, le Liban appelle une nouvelle fois au départ des réfugiés syriens

Un enfant syrien dans un campement de réfugiés à Deir Zenoun, dans la Békaa libanaise, le 19 avril 2022. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le ministre libanais des Affaires sociales, Hector Hajjar, a appelé, une nouvelle fois lundi, au départ des réfugiés syriens de sur son sol, lors de la conférence de Bruxelles VI sur la Syrie, réunie aujourd'hui et mardi et consacrée à une collecte de fonds pour l'aide internationale aux pays accueillant des réfugiés.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, chef de la délégation libanaise et qui est arrivé à Bruxelles lundi, exprimera mardi la position officielle du Liban concernant les réfugiés syriens, lors de l'assemblée générale de la conférence.

Dans son discours, M. Hajjar a d'abord énuméré les "conséquences économiques" de la présence des réfugiés syriens au Liban, et les a accusés d'"assécher les réserves en devises étrangères (...) en faisant usage de services subventionnés par l’Etat" tout en faisant "perdre des emplois aux Libanais". Selon lui, les conséquences de la présence de ces réfugiés se traduisent aussi par une "explosion du nombre de vols et de crimes", un "remplacement démographique de population, sachant qu’un nouveau-né sur deux est Syrien", et un "exode de la jeunesse libanaise éduquée". Il a en outre affirmé que la présence de ces réfugiés engendre des conséquences "écologiques".

Le ministre a fait savoir que le Liban appelle à "assurer un retour sécurisé et immédiat des déplacés Syriens vers des régions pacifiées dans leur pays", à "réallouer les fonds d’aide actuels et les affecter à l’investissement dans les infrastructures de ces régions pacifiées en Syrie".

M. Hajjar a ensuite appelé à "favoriser l’accueil, dans des nations alternatives, des déplacés Syriens qui ont de vraies raisons de ne pas retourner en Syrie", et à "dédommager le Liban, qui a encouru à ce jour des pertes évaluées à trente milliards de dollars, et ceci à travers un plan de compensation, étalé dans le temps".

Le Liban réclame régulièrement le départ des plus d’un million de réfugiés syriens présents sur son territoire depuis le début de la guerre civile dans leur pays en 2011, une revendication qui se fait plus pressante alors que le pays du Cèdre est embourbé depuis 2019 dans une grave crise économique. 

La semaine dernière, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR) avait appelé les autorités libanaises à "continuer de respecter le principe de protection des réfugiés" et la communauté internationale à fournir davantage de soutien au Liban. Cet appel intervenait peu après que Beyrouth a officiellement confié à l'ONU son incapacité de supporter la présence sur son territoire de ces réfugiés. Vendredi dernier, le président de la République, Michel Aoun, avait affirmé que les réfugiés restent au Liban parce qu'ils y reçoivent des aides internationales.

Le ministre libanais des Affaires sociales, Hector Hajjar, a appelé, une nouvelle fois lundi, au départ des réfugiés syriens de sur son sol, lors de la conférence de Bruxelles VI sur la Syrie, réunie aujourd'hui et mardi et consacrée à une collecte de fonds pour l'aide internationale aux pays accueillant des réfugiés.Le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, chef de la...