Le président vénézuélien veut plus d'investissements turcs

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé vendredi la Turquie, un important allié économique et politique, à augmenter ses investissements dans son pays lors de la visite du ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu. "Le moment est venu, Monsieur le Chancelier, (...) d'augmenter les investissements turcs" au Venezuela, a déclaré M. Maduro.

Les investissements turcs dépassent déjà 850 millions de dollars par an. Le Venezuela est plongé depuis huit ans dans une grave crise économique qui a vu son PIB par habitant chuter au niveau de celui de Haïti. Le pays est aussi isolé politiquement avec un président non reconnu par une partie de la communauté internationale, dont les Etats-Unis. Le Venezuela, qui vit sous le coup de sanctions économiques, notamment américaines, a développé des liens étroits avec la Turquie, la Russie, la Chine et l'Iran.

Le Venezuela "se remet" de la crise. "C'est le moment, Chancelier. Je vous prie de transmettre cela au président (Recep Tayyip) Erdogan", a insisté le président Maduro. "Sommes-nous heureux de ce que nous avons fait? Oui. Sommes-nous heureux du chemin parcouru? Oui, mais pouvons-nous faire plus? Oui!". Le président Maduro, qui ne se déplace que rarement à l'étranger en raison notamment des sanctions américaines, a promis de se rendre prochainement en Turquie.

M. Cavusoglu est arrivé à Caracas jeudi, accompagné d'une délégation officielle de 14 membres, pour passer en revue les accords conclus entre le Venezuela et la Turquie dans le cadre de la coopération conjointe entre les deux pays, qui a débuté en 2009. "Je suis heureux de voir les progrès que fait le Venezuela (...) Je vois beaucoup d'activité économique, je vois beaucoup d'affaires dans votre pays". M. Cavusoglu a souligné qu'il s'attendait à ce que les investissements de son pays atteignent 1,5 milliard de dollars.

Le président Maduro a également profité de l'occasion pour féliciter la Turquie pour son action et "pour les efforts de paix qu'elle a déployés avec la Russie et l'Ukraine".