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Bennett interdit à un député d'extrême droite l'accès à une partie de Jérusalem

Bennett interdit à un député d'extrême droite l'accès à une partie de Jérusalem

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett. Photo d'archives AFP

 Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a ordonné mercredi aux forces policières d'interdire à un député d'extrême droite controversé de s'approcher d'un secteur musulman de la Vieille ville de Jérusalem afin d'éviter de nouvelles violences.

Vendredi et dimanche, des accrochages entre manifestants palestiniens et policiers israéliens avaient fait plus de 170 blessés sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme, alors que coïncident les célébrations du mois musulman du ramadan et de Pessah, la pâque juive.

Des organisations ultranationalistes israéliennes ont prévu mercredi en fin de journée une marche dans la Vieille ville de Jérusalem, où se trouve l'esplanade, malgré une interdiction de la police. Le député d'extrême droite Itamar Ben Gvir, membre de l'opposition et connu pour ses déclarations incendiaires sur les Palestiniens, avait annoncé son intention de participer à cette marche qui doit passer par la porte de Damas, principale entrée vers le quartier musulman de la Vieille ville. "Sur la base des recommandations du ministre de la Sécurité intérieure et des responsables de la sécurité, le Premier ministre a décidé d'empêcher l'arrivée du député Itamar Ben Gvir à la porte de Damas", ont indiqué les services de M. Bennett dans un communiqué. "Je n'ai aucune intention de permettre à la petite politique de mettre en danger des vies humaines", a dit le Premier ministre. "Je ne permettrai pas que la provocation politique de Ben Gvir mette en danger les soldats et les policiers israéliens, et alourdisse encore davantage leur mission."

Le gouvernement de coalition de M. Bennett est fragilisé par les violences récentes à Jérusalem, notamment sur l'esplanade des Mosquées, et des attaques en Israël. Le parti arabe Raam, le premier de l'histoire à soutenir un gouvernement israélien, a suspendu dimanche son soutien à la coalition en raison des violences, tandis que des députés de droite au sein de la coalition sont sous pression pour lâcher un gouvernement jugé trop favorable à la minorité arabe, selon une partie de l'opposition. "Bennett, la sécurité de la coalition n'est pas la sécurité de l'Etat", a réagi mercredi après-midi sur Twitter Itamar Ben Gvir, menaçant de se rendre à la porte de Damas si la police "n'autorisait pas un compromis" sur l'itinéraire de la marche controversée.

L'an dernier, le mouvement islamiste Hamas avait lancé des salves de roquettes vers le territoire israélien alors que devait s'amorcer une marche réunissant des organisations ultranationalistes dans la Vieille ville de Jérusalem.

 Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a ordonné mercredi aux forces policières d'interdire à un député d'extrême droite controversé de s'approcher d'un secteur musulman de la Vieille ville de Jérusalem afin d'éviter de nouvelles violences.
Vendredi et dimanche, des accrochages entre manifestants palestiniens et policiers israéliens avaient fait plus de 170 blessés sur...