A près d'un mois des élections législatives, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a assuré lors d'un discours retransmis lundi que son "équipe politique n'avait pas pour objectif d'obtenir les deux tiers des voix du Parlement" et que tout "changement fondamental" se faisait par le dialogue et la compréhension et non par l'intimidation.
"Le but de notre équipe politique n'est pas d'obtenir les deux tiers des voix du futur Parlement. Ce but n'est ni logique ni réaliste, a déclaré Hassan Nasrallah. Ceux qui disent que c'est notre but veulent faire de la provocation". "Pour nous, tout changement fondamental lié au régime, à la Constitution, aux fondements du pays et à son identité doit se faire par la compréhension et non pas par l'intimidation, le quorum de la majorité plus un ou des deux tiers ou par les armes", a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire général du Hezbollah, "les ambassades chuchotent de reporter les élections législatives en raison de la probabilité que notre équipe politique obtienne la majorité". Il a notamment accusé l'ambassade américaine de vouloir perturber la tenue des élections législatives le 15 mai.
Pour Hassan Nasrallah, "il y aura véritablement des élections législatives le 15 mai et il s'agira d'une bataille électorale démocratique". "Nous avons réussi dans la majorité des circonscriptions à avoir une liste unifiée même si cela s'est fait à travers des alliances, a-t-il indiqué. L'objectif, c'est que nos candidats et ceux de nos amis réussissent. Que personne ne se comporte comme si les choses sont tranchées". Il a expliqué qu'il est "naturel" que son parti soutienne "amis et alliés" alors qu'au sein des autres partis "chacun pense à soi et ils n'ont pas réussi à faire des listes unifiées". "Nous ne voulons pas un grand groupe parlementaire au détriment de nos alliés, nous voulons aussi que nos alliés réussissent", a-t-il assuré.
Les votes préférentiels
Concernant la manière de voter et les candidats qui obtiendront les votes préférentiels, le chef du parti chiite a affirmé que ces décisions seront publiques et ne se feront pas en coulisses. "L'approbation par le Hezbollah des votes préférentiels pour les alliés sera publique et basée sur la compréhension, a-t-il dit. Aucun engagement préalable n'a été fait".
Hassan Nasrallah a aussi appelé le gouvernement à "faire ce qu'il faut pour répondre aux demandes des diplomates et demandé à ces derniers de ne pas faire "des prochaines législatives des otages de leurs revendications". Les diplomates et directeurs du ministère des Affaires étrangères ont entamé vendredi une grève ouverte pour réclamer leurs droits à des permutations et nominations diplomatiques, dont le projet n’a toujours pas été avalisé par le gouvernement, une démarche qui menace la tenue des élections législatives à l’étranger, prévues les 6 et 8 mai.
Enfin, le secrétaire général du Hezbollah s'en est pris aux adversaires de sa formation et à leur programme électoral, affirmant qu'ils parlent de "l'hégémonie du Hezbollah, des armes de la résistance et de l'occupation iranienne" parce que ce sont des titres "qui plaisent à l'Occident, à l'Arabie saoudite et certains États arabes". "Ceux qui essaient de tromper les Libanais en disant que les armes de la résistance sont la cause des crises, pourquoi ne parlent-ils pas de corruption et des politiques économiques depuis 30 ans ?", a-t-il demandé.
Attendues par la communauté internationale, les législatives sont perçues par de nombreux Libanais comme une opportunité de changement de la classe politique dirigeante accusée de corruption et d'incompétence, dans un pays en plein effondrement économique depuis 2019. Mais plusieurs observateurs redoutent un report de ces élections, sous différents prétextes, alors que de nombreuses formations au pouvoir étaient en perte de popularité au cours de ces dernières années.
commentaires (13)
bcp de ce HN declare est vrai & legitime. meme lorsque il affirme que le programme électoral de ses adversaires parle de "l'hégémonie du Hezbollah, des armes de la résistance et de l'occupation iranienne" parce que ce sont des titres "qui plaisent à l'Occident, à l'Arabie saoudite et certains États arabes"."" Mais oui il dit vrai meme en cela. sauf que la servitude de hezb & de ses allies a teheran deplait avant tout aux libanais. que ce hezb impose a ses serfs sans le dire ouvertement a ces "leur culture de la mort " que le Liban a ete cree pour sa culture de la vie. que c'est dommage pour nous libanais que des pseudo patriotes s'allient a teheran. que c'est dommage que les notres deconnent comme a leur habitude, condamnent la thawra irreversiblement. au grand desespoir de l'occident tt autant que celui des citoyens libres du liban
Gaby SIOUFI
14 h 52, le 12 avril 2022